Bonobo > le 15 au Poste à Galène
Santa Macairo Orkestar > le 17 à l’Affranchi
Jude > le 17 au Poste à Galène
Java vs Winston Mc Anuff + Java + R-Wan > le 18 au Moulin
The Bellrays + The Flash Express > le 20 au Cabaret Aléatoire
Bonobo > le 15 au Poste à Galène
Horreur, malheur, enfer et damnation : Didier Super annule. Son tourneur avait les yeux plus gros que le ventre – vingt euros la place ! – et le public du franc-tireur chéri de la rédaction ne tolère pas ce genre d’écart, celui-là même qui opposera toujours les « besogneux » au « grand monde » de la musique, même si y’en a des biens… L’équipe du Poste, en charge du concert, se console comme elle peut en focalisant sur celui qu’elle organisait en parallèle et à domicile : Bonobo. Natif de Brighton et signé sur le label Ninja Tune, ce producteur au sens électronique du terme fait dans le « downtempo ». Problème : dans ce domaine, tout a déjà été dit il y a fort longtemps (les labels G-Stone, Stereo Deluxe, ESL…). La présence à ses côtés d’un « vrai groupe » devrait néanmoins le sauver de l’ennui, et nous avec, par-delà une déception tenace.
Days to come (Ninja Tune/Pias) www.bonobomusic.com
Santa Macairo Orkestar > le 17 à l’Affranchi
Parce qu’il est l’artisan d’une tripotée de chefs-d’œuvre axés en grande partie sur ses racines tziganes, Emir Kusturica, le réalisateur palmé, a cru bon de rebondir en musique avec son No Smoking Orchestra. Le hic, c’est que son gros bordel organisé, magistralement croqué par les Guignols, a donné des idées à beaucoup de monde, comme de s’y mettre à son tour (nous ne cautionnons pas) ou de commettre un meurtre (nous cautionnons). Dans le flot des formations qui puisent ainsi dans le répertoire klezmer ou balkanique, les cinq gadjos du Santa Macairo Orkestar se distinguent pourtant. Déjà parce qu’ils sont originaires de… Saint Macaire en Mauges dans le Maine-et-Loire (interdit de rire), mais surtout parce que leur formule centrée sur le piano s’est taillé une solide réputation scénique. Sans la basse-cour en arrière-plan.
Novo bal (Pias) www.santamacairo.net
Jude > le 17 au Poste à Galène
Cette semaine, c’est l’hécatombe : parce que ça annule à tours de bras (voir agenda), mais aussi parce qu’il y a beaucoup trop de concerts à caser dans ce journal, amputé de quelques pages pour les mêmes raisons qui en poussent certains à revoir leur prog’ à la baisse. Clyde à l’Inter’, The Dead Sexy Inc à l’Embob’, Ahamada Smis en carte blanche sur trois soirs à la Meson… Nombreux sont ceux qui auraient pu garnir cette rubrique si Henri, notre expert ès-indie pop, n’avait donné de son corps (superbe) pour permettre à Jude d’y figurer. Fasciné par les entêtantes ritournelles du songwriter new-yorkais manifestement élevé aux Beatles, le membre (viril) de la rédaction aurait insisté auprès de celle qui la dirige, entretenant depuis une relation des plus ambiguës avec elle. Si ça peut le faire décoller de MySpace, c’est déjà ça.
Redemption www.judemusic.com
Java vs Winston Mc Anuff + Java + R-Wan > le 18 au Moulin
C’est la date « gras bon » de la semaine, le rendez-vous obligé de la frange roots de la Plaine, filles à turbans et dreadlockés toujours parés pour boire un coup et tirer des verres (à moins que ce ne soit l’inverse ?) au bar du coin, rouler un gros pétard ou gratter des places (passez direct à la page 11). Bref, trois concerts pour le prix d’un, effluves de ganja et ambiance popu en sus : le rêve. Sorti de l’anonymat en 2003 par Camille Bazbaz, le Jamaïcain Winston Mc Anuff s’est depuis bien rattrapé en France, jusqu’à enregistrer cette année un disque avec les musiciens de Java. C’est cette sympatoche confrontation reggae/musette qui justifie donc la présente tournée, agrémentée d’une première partie solo de R-Wan (chanteur de Java) et d’un vrai concert de Java, en prélude à un album prévu pour le printemps.
Paris rockin’ (Black Eye/Pias) www.parisrockin.com
The Bellrays + The Flash Express > le 20 au Cabaret Aléatoire
Ils sont Californiens mais pourraient tout autant venir de Detroit : les énervés qui forment ce plateau conjuguent à merveille le rock et la soul, deux des mamelles nourricières de la Motor City. Pour les Bellrays, c’est évident : chacun sait qu’ils sonnent, grâce en soit rendue à leur tonitruante chanteuse Lisa Kekaula, comme Tina Turner jammant avec le MC5 (que la ronde afro-américaine a d’ailleurs rejoint pour leur reformation). Pour The Flash Express, ça l’est moins : ce trio envisage la soul comme Jon Spencer ou le Make Up avant lui, dans sa ferveur quasi-mystique – ce qui, déjà, n’est pas rien. Enfin, une anecdote : lors de leur dernier passage au Poste, nous étions allés gratifier, post-concert, les Bellrays d’un ardent « keep the faith ! » Lisa était partie dans un fou rire désarmant, comme une lady témoignant d’Aretha Franklin : respect.
Have a little faith (Vicious Circle/Discograph) www.thebellrays.com