Casino Royale – (USA/ Italie/GB – 2h20) de Martin Campbell avec Daniel Craig, Eva Green…
Que peut-on encore attendre d’un James Bond en 2006 ? Telle est la question que l’auteur de ces lignes est en droit de se poser après s’être assoupi dans une salle obscure durant la projection de la vingt-et-unième aventure filmique… (lire la suite)
Le Bond, la brune et le truand
Que peut-on encore attendre d’un James Bond en 2006 ? Telle est la question que l’auteur de ces lignes est en droit de se poser après s’être assoupi dans une salle obscure durant la projection de la vingt-et-unième aventure filmique de l’agent 007, damned ! Déjà, si je peux me permettre, qu’il soit pas blond comme les blés — notez que je n’ai rien contre le blé, même si l’agent ne fait pas le bonheur — au regard bleu azur et à la carrure d’un Arnold Schwarzenegger, il faut voir courir Daniel Craig à toute blinde sur une piste d’atterrissage, tel un cyborg à la recherche de Sarah Connor ou d’André Manoukian de la Nouvelle Star pour le croire ! On connaissait la classe de Sean Connery, l’éphémère George Lazenby, l’amical(ement vôtre) Roger Moore, le constipé Timothy Dalton et le sympathique Pierce Brosnan, mais on ne veut surtout pas se familiariser avec cette montagne de muscles de type (qui sert) aryen. Bref, une fois le Big Jim digéré, que reste-t-il de nos amours bondiens ? Pas grand-chose, en fait : passée la première demi-heure et son cahier de charge d’explosions et de courses-poursuites, convaincantes pour les uns ou pénibles pour les autres, James pose ses fesses toutes musclées autour d’une table de poker tel un Patrick Bruel au Service Secret de Sa Majesté La Reine (qui n’en finit plus de ne pas clamser) pour jouer contre le méchant de service (avec un œil de verre, le signe des vrais méchants) et tombe amoureux de la très jolie mais fourbe Eva Green (avec des courbes affolantes, le signe des vraies salopes). A part ça, RAS ! Vous l’aurez compris, on s’ennuie ferme et il faudrait dire aux ayants droits de la franchise d’arrêter le tir une bonne fois pour toutes et à Campbell d’arrêter de nous servir sa soupe.
Henri Seard