A la fin des années 50 naquit en Angleterre l’un des plus beaux mouvements cinématographiques, épris d’une liberté folle, précurseur d’un réalisme social qui allait inspirer nombres d’artistes jusqu’à nos jours. Ils avaient pour noms Lindsay Anderson, Karel Reisz, Tony Richardson ou Lorenza Mazetti, et ils présentèrent, au National Film Theatre de Londres, en février 1956, les premières bases d’un travail qui construirait par la suite l’édifice de cette Nouvelle Vague à l’anglaise. Sous la dénomination « Free Cinéma », ce courant a totalement révolutionné l’approche cinématographique anglo-saxonne, jusque-là extrêmement conservatrice. Des « petits » films qui racontaient alors la vie des gens du peuple, leur quotidien, leurs affres, leurs loisirs, leur désarroi, livrant un message poétique sur le monde qui les entourait.