Emily Loizeau > le 31 au Poste à Galène
Alabama Slim & Neal Black > le 1er à l’Espace Julien
Laurent Garnier > le 2 au Cabaret Aléatoire
Barth + Matt Elliott > le 2 à l’espace Doun (Rognes)
The Datsuns > le 5 à l’Usine (Istres)
Emily Loizeau > le 31 au Poste à Galène
Et bien voilà, c’est reparti. Après une faille spatio-temporelle d’environ un mois, la nature reprend ses droits : il pèle, et toute l’équipe du journal a donc repris ses marques puisque, c’est bien connu, janvier reste un mois où il ne fait guère bon, dans la supposée « capitale de la culture 2013 » (rions un peu), mettre les pieds dehors. Avec Emily Loizeau, les sorties en semaine ont heureusement un avant-goût de printemps : la première signature française de l’excellent label Fargo (écouter le sublime récent album d’Alamo Race Track) possède un vrai talent pour composer des chansons qui doivent autant au cabaret qu’à la scène indie-folk américaine. Bien buzzée ces deux dernières années, la copine de Franck Monnet mériterait de toucher ici un large auditoire. NB : l’artiste sera en rencontre-dédicace au Lollipop Store, le jour même à 18h30.
L’autre bout du monde (Fargo/Naïve) www.fargorecords.com
Alabama Slim & Neal Black > le 1er à l’Espace Julien
A l’heure où Johnny s’en va-t-en Suisse, d’autres, nettement moins en phase avec leur compte épargne, s’en vont courir les routes de France pour défendre son fonds de commerce, musique des origines, celle qui vient de là, celle qui sent la lose. Perpétuant la tradition du Delta blues, Alabama Slim est l’un de ces vieux brigands sauvés de l’oubli par la fondation Music Maker, qui s’atèle à faire enregistrer, depuis le début des années 90, les derniers survivants du genre. Souvent confrontés à la précarité, ceux-ci se voient surtout offrir un toit, de la nourriture ou des médicaments : pour situer, Alabama Slim aurait sauvé la vie de son prestigieux cousin, le bluesman Little Freddie King, à l’époque de l’ouragan Katrina… Il se produira ici avec le guitariste Neal Black, avant que d’autres pointures labellisées Music Maker et Dixie Frog ne vous donnent ici chaque mois rendez-vous.
The mighty flood (Music Maker) www.musicmaker.org
Laurent Garnier > le 2 au Cabaret Aléatoire
Déjà de retour, le Lolo. Toujours avec l’équipe d’A l’Unisson, toujours au Cabaret Aléatoire (sa nouvelle Hacienda ?) mais… en concert, cette fois-ci, ce qui expliquera sa présence dans cette rubrique. En juin dernier, Laurent Garnier présentait en avant-première au Cargo (Arles) le fruit de sa collaboration avec Bugge Wesseltoft, patron du label norvégien Jazzland. Cette fois-ci épaulé par Benjamin Rippert aux claviers (et toujours le saxophoniste Philippe Nadaud alias The man with the red face), le parrain de la techno en France nous offre encore une fois la primeur de son nouveau set : logique, il habite désormais dans le coin. Si l’on s’en tient à ses récentes prestations « live », comme d’ailleurs à son dernier album, ce concert sera loin d’être 100% dancefloor, privilégiant sans doute les ambiances et l’interaction avec ses pairs, chose que, soit dit en passant, il connaît bien.
The cloud making machine (F-Com/Pias) www.laurentgarnier.com
Barth + Matt Elliott > le 2 à l’espace Doun (Rognes)
On l’avait dit fin 2006 : désormais, cette rubrique s’attachera également à parler des concerts « dans les parages », lequel agenda recèle souvent – et dieu merci – de concerts attachants, voire incontournables. A Rognes (pays d’Aix), l’espace Doun est une salle minuscule qui accueille régulièrement des musiciens de facture « indie ». L’association Bouche à Oreille, en charge de la programmation et nantie d’un goût sûr, entame ici joliment l’année en fêtant les dix ans du label nancéen Ici d’Ailleurs. Dans le genre, c’est une référence, et les deux artistes en présence ont déjà eu les honneurs de nos chroniques disques (c’est dire s’ils sont bons) : Barth est une sorte de Beck français à la fois plus pop et plus drôle, Matt Elliott (ex-Third Eye Foundation) un songwriter touché par la grâce et les vapeurs d’alcool. Deux styles bien différents, mais une même exigence.
Under the trampoline et Failing songs (Ici d’Ailleurs) www.icidailleurs.com
The Datsuns > le 5 à l’Usine (Istres)
Le rock en 2007 : un jean « slim » en première démarque chez H&M, Daniel Darc en tournée avec Raphaël et Cali, un mensuel qui court après sa jeunesse et la Fnac, partenaire, épinglant le punk à prix vert. Pardon ? Le rock en 2007 : Fun house remastérisé à portée de toutes les bourses, l’équipe du label Lollipop ouvre un magasin, l’Embobineuse assume tout et le tiercé Groland/Guignols/Zapping tire crânement ce qui seront peut-être ses dernières cartouches. Savoir distinguer le vrai du faux, par les temps qui courent, un combat pour le néophyte. Qui se fera enfler en courant acheter le dernier Bloc Party, alors qu’il aurait pu aller voir les Datsuns, des Néo-Zélandais cent fois plus en phase avec les anciens qu’ils reliftent, de Led Zep au MC5 en passant par les Who. A moins qu’il ne garde sa thune pour Motörhead, au même endroit et en mai ?
Smoke & mirrors (Hellsquad/V2) www.thedatsuns.com
PLX