Un an après la visite d’Afrika Bambaataa, Marseille fête une nouvelle fois l’ancienne école hip-hop avec un concert unique en France de la légende Kurtis Blow… (lire la suite)
Un an après la visite d’Afrika Bambaataa, Marseille fête une nouvelle fois l’ancienne école hip-hop avec un concert unique en France de la légende Kurtis Blow
C’est une époque que peu d’entre nous ont réellement connue. Elle se situe à la charnière des années soixante-dix et quatre-vingt, à New-York, comme toujours lorsqu’on se penche à la source du mouvement hip-hop. Le temps qui passe ainsi que les succès ultérieurs du rap font que l’histoire se couvre alors d’une bonne part de légende, et qu’il est difficile de séparer ce qui a vraiment eu lieu de ce qui relève du fantasme… Pourtant, une chose est sûre : alors que le mouvement balbutiait et que les concerts ne remplissaient que les parcs municipaux, la première star du rap, c’est lui : Kurtis Walker, plus connu sous le nom de Kurtis Blow. Premier artiste issu de la culture hip-hop à avoir signé avec une major (Mercury, pour la sortie de son deuxième album en 1980), auteur du premier disque d’or du rap (The Breaks, en 1980 également), il fait aussi partie de la première tournée internationale du genre en compagnie de Run DMC, Whodini et autres pionniers. Fait rare dans le hip-hop : Kurtis Blow a réussi à faire une carrière solo à une époque où le rap se faisait en groupe (Cold Crush Brothers, Furious Five, Funky Four + 1…). Il est certainement le meilleur représentant du son « old school », très souvent obtenu par l’enregistrement de versions disco/funk jouées par de véritables orchestres, et sur lesquelles le flow du rapper pouvait se déroulait. Les lois digitales de la programmation et du sampling ont ensuite sévi pour offrir aux kids un son brut plus proche des réalités de la rue, et la carrière de Kurtis Blow s’est éteinte progressivement. Voir Kurtis Blow sur scène, c’est un peu revivre l’enfance du hip-hop, cet âge d’or musical où l’on rappait indifféremment sur du funk, du disco ou du rock. Il sera accompagné aux platines par une autre légende, Joey (surnommé Run), qui a lui aussi connu son heure de gloire avec Run DMC. Samedi soir, vous avez donc rendez-vous avec l’ancienne école, la seule qui vous permette de suivre une leçon d’histoire en dansant…
nas/im
Le 10 au Cabaret Aléatoire, 22h. Rens. 04 95 04 95 04