Katerine + Dionysos > le 22 au Dock des Suds Petit Vodo > le 23 au Poste à Galène Abd Al Malik > le 23 à l’Usine (Istres) Azian-Z > le 23 au Cabaret Aléatoire Ich bin dead > le 24 au Balthazar
Katerine + Dionysos > le 22 au Dock des Suds
On commence avec une date qui devrait logiquement afficher complet, Katerine et Dionysos se suffisant généralement à eux seuls pour satisfaire à cette équation. Katerine et Dionysos sur un même plateau, vous en aviez rêvé, Europe2 l’a fait. Ne riez pas : pour le prix d’un concert, vous en aurez trois (Balbino Medellin – le gitan de Paname – complète ce festin en nous rappelant au bon souvenir des Négresses Vertes), et nos deux têtes d’affiche donneront bien un « vrai » concert (une heure chacune au bas mot). A part ça, rien de spécial : Dionysos est un groupe explosif et généreux, qui n’est pas arrivé par hasard dans notre bilan concerts 2006, et non, Katerine n’a pas fait sa pute en pointant récemment à la Star’Ac, mais sa folle, ce qui, vu le contexte, était totalement transgressif. Ce garçon est d’ailleurs beaucoup trop chic pour faire deux fois les mêmes choses…
Robots après tout et Monsters in live (Barclay) www.europe2.fr/nouvelle-scene
Petit Vodo > le 23 au Poste à Galène
L’équipe du label Lollipop a des goûts purs, il suffit de jeter un œil à son catalogue ou de fouiner dans les bacs de sa boutique pour s’en convaincre. Ce n’est donc pas un hasard si elle s’est entiché, pour la seconde fois consécutive, du travail de ce Bordelais qui est sans doute à la base de quelques vocations en France. Petit Vodo est en effet le premier à avoir popularisé ici la notion de « one-man blues band », à savoir d’homme-orchestre usant simultanément d’une guitare, d’une grosse caisse et d’un harmonica pour faire revivre, sur scène comme sur disque, les gammes antédiluviennes de T-Model Ford ou André Williams (avec qui il a tourné). Pour avoir amplement prouvé qu’il pouvait tenir seul sa volcanique mixture garage/ Delta blues, il s’est depuis adjoint les services d’une multi-instrumentiste (Miss Caroline) non dénuée de chien. Bref : petit mais Vodo.
Paradise (Lollipop/Pias) http://vodo.free.fr
Abd Al Malik > le 23 à l’Usine (Istres)
D’abord, pour ceux qui ne l’auraient pas encore fait, lire la très belle interview que nous donna l’auteur de 12 septembre 2001 il y a peu, lors de son premier passage à Marseille (Ventilo #173). On y découvre un jeune homme issu de l’immigration, au parcours édifiant, qui réfléchit depuis toujours à sa condition pour s’efforcer d’y trouver, par tous les moyens qui s’offrent à lui, une issue favorable. Ensuite, continuer de croire à l’émergence d’artistes hors-normes dans le circuit mainstream, de gens brillants, humbles et fédérateurs, car témoins de leur époque. Enfin, nous croire sur parole quand on vous dit que, au soir du 2 décembre à l’Affranchi, on n’est pas loin d’avoir vu la vierge – elle était noire, jouait avec la fine fleur du jazz (Laurent de Wilde en tête) et s’adressait aux siens comme seul Brel aurait pu, avec la tête, avec les mains. Avec le cœur surtout.
Gibraltar (Atmosphériques) www.abdalmalik.fr
Azian-Z > le 23 au Cabaret Aléatoire
Si elle n’a rien révolutionné d’un point de vue technique, pour avoir enfanté plutôt un nombre incalculable d’horreurs ayant marqué toute une génération d’enfants a priori très sains, la culture manga aura développé une esthétique plus que jamais prégnante dans la production cinématographique actuelle. C’est celle-ci que l’on retrouve au cœur d’Azian-Z, projet de « spectacle total » emmené par des Nippons échoués dans la région lyonnaise. Le pitch : donner corps à la « porn-pop », kitsherie funkysante, électrique et servie par des textes olé-olé qui s’inspirent notamment du kama-sutra. Pour la traduction, aucun problème : un écran géant diffuse, sur fond de projections forcément exotiques, l’intégralité des paroles en français et… japonais phonétique, puisque voilà, ce soir, c’est karaoké. Ajoutez-y des danseuses en tenue d’écolières traditionnelles, et convenons enfin que tout cela n’est pas très raisonnable.
Za Gaijin (Jarring Effects/Pias) www.azian-z.com
Ich bin dead > le 24 au Balthazar
Fatalement moins exposée que son homologue parisienne, surtout par les temps qui courent, la scène garage/rock marseillaise présente pourtant – sans chauvinisme aucun – un caractère mille fois plus authentique. Et le mot « scène » de prendre ici tout son sens : les groupes se connaissent tous, ne jouent jamais seuls, ont des projets en commun. C’est le cas d’Ich bin dead, qui réunit depuis moins d’un an deux Neurotic Swingers (guitare/batterie) et un Aggravation (guitare) autour d’une chanteuse de tempérament, Axelle. Visiblement, elle en est le moteur : sa voix tour à tour lascive et rocailleuse occupe les devants, et les préceptes punk de ses acolytes ont laissé place à un rock plus traditionnel (mais toujours très new-yorkais). L’option garage avec chanteuse pourrait donc évoquer Boss Hog, mais c’est encore autre chose, qu’il ne tient qu’à vous de réveiller.
Démo (autoproduction) www.myspace.com/ichbindead