C’est pas que l’envie nous en manque, mais on va pas y passer trois heures. D’abord, parce que c’est le concert du mois, c’est assez indiscutable, au suivant. Ensuite, parce que la place nous manque, putain d’actu. Et enfin, parce que tout le monde…
C’est pas que l’envie nous en manque, mais on va pas y passer trois heures. D’abord, parce que c’est le concert du mois, c’est assez indiscutable, au suivant. Ensuite, parce que la place nous manque, putain d’actu. Et enfin, parce que tout le monde (ou pas loin) connaît l’histoire de « Chk Chk Chk », ce collectif californien au blaze imprononçable, formé il y a dix ans sur les cendres de deux groupes, l’un plutôt punk, l’autre assez funk. Depuis, ces messieurs ont donc été les seuls à incarner pleinement la terminologie « punk-funk », et ont pour cela signé chez Warp, qui a fini de leur donner la crédibilité qui leur manquait pour percer au-delà de leurs frontières (bookings dans les gros festivals d’été, couvertures en presse spé, etc…). Alors, juste deux ou trois bricoles, pour les derniers indécis. « Toc Toc Toc » est avant tout une formidable machine de scène, qui associe le bordel du punk au groove cuivré du funk tout en étant capable de jouer 45 minutes un même morceau si l’envie lui en prend – mais vous y échapperez : ce groupe physique garde ça pour les répèts. « Boum Boum Boum » participe de cette nouvelle vague de groupes, dont beaucoup sont new-yorkais, très différents les uns des autres mais souvent réunis sous des appellations en bois (« mutant disco », « dance-rock », « néo-tribal » etc), chacun s’efforçant en fait, et avec ses moyens, de faire avancer la musique. Plus prosaïque est donc la réalité : ceux-ci perpétuent le concept de crossover, et « Kaï Kaï Kaï » n’a pas peur de réveiller le fantôme de Madchester, quand ravers et poppeux s’unirent enfin sous la bannière de l’extase – un groupe intelligent. Qui balance toutes ses billes dans la musique (ce dernier album kaléidoscopique) et se fout royalement de son image, comme en atteste une promo délirante à base de personnages en carton et de collages pop-art. Nic Offer, d’ailleurs, aime bien haranguer son public en short – un groupe cool. Et un concert donné le 1er avril, hé hé hé, ça l’est quand même un peu, non ???
PLX
Le 1er avril au Cabaret Aléatoire dans le cadre du festival B-side, 20h30. Rens. 04 95 04 95 04
Dans les bacs : Myth takes (Warp/Discograph)