À votre bon cœur | POC
POC POC POC !
Cela fait treize ans que le festival POC anime les Réformés et les Hauts de la Canebière chaque premier week-end d’octobre. Il fédère les artistes, commerçants, habitants désireux d’ouvrir leur porte tant aux curieux qu’aux milliers de festivaliers.
« Nous avons besoin de vous, pour créer ensemble la prochaine édition : il s’agit de mettre tous et toutes la main à la POCket ! ». Tel est le cri de l’équipe du POC (Portes Ouvertes Consolat). C’est pourquoi un crowfounding chez Hello Asso est devenu la meilleure option pour parvenir à assurer la continuité de cette manifestation si attachante et dynamique.
Commençons par quelques chiffres : depuis 2006, c’est plus de 7 kilomètres de parcours en moyenne, 60 lieux par édition, 500 ateliers de pratiques et de découvertes proposés, 1000 musiciens produits, 2 600 artistes exposés et 80 000 visiteurs !
Malgré la baisse des subventions, la fermeture de leur lieu (déplacé pendant quelques mois au N°1 du Boulevard Lonchamp), ainsi que l’obligation de supprimer un poste salarié, POC continue à se battre pour maintenir ces moments et espaces de convivialité lors de cette déambulation devenue symbiose, essentielle pour les acteurs locaux.
Marie-José Gaudé, pilier de l’association éponyme, de l’ancienne galerie Andiamo et co-organisatrice de l’évènement dès 2011, dénonce la précarisation dont les emplois culturels sont victimes. Alors que les lucarnes et l’idée d’insuffler un sens critique à travers les arts multiples sont des démarches nécessaires au bien-être de la cité, la politique culturelle marseillaise manque de souffle et de moyens. Aujourd’hui, la recherche de financements privés pallierait cette carence… « Si l’Oréal pouvait nous aider… nous le valons bien ! », lance Marijo, épuisée mais confiante. « Il y a eu tant de moments mémorables qu’il est difficile de n’en choisir qu’un. » En effet, les temps forts ont marqué les esprits ; les repas de quartier, les concerts géniaux (dont celui de Shaka Ponk grâce à la Mesón), des interventions dans l’espace public (Les Fées d’hiver avec Éric Loret, Fat Poch d’Alias Ipin, les peintures explosives de Cédric Ponti, les origamis monumentaux de Mademoiselle Maurice et, dernièrement, les nuages de ballons de Claudia Espina), des partenariats muséaux (l’art contemporain s’est immiscé plus d’une fois au sein du Musée Grobet-Labadié). Une ambiance formidable au Village en prime et plein cœur des festivités…
Défendre la diversité artistique reste essentielle pendant ce temps de partage, de dégustation, de rencontres avec les plasticiens. Une quarantaine de structures présentes depuis le début (les « POCiens ») sont le noyau dur inaltérable du festival. Les bénévoles, le staff technique et de communication (un webdesigner, Matthieu Catan, et le graphiste de Zel Design, Mathieu Léger) n’ont jamais eu peur des sacrifices pour permettre au public d’aller de surprises en surprises, comme les curieux personnages aux regards étonnés mis en scène au fil des campagnes d’affichage.
Alors, réagissez, et mettez dans l’escarcelle !
Marika Nanquette & Zac Maza
Pour soutenir le POC : www.helloasso.com/associations/association-poc/collectes/poc