Fréquences visuelles (V.O.)

Programme de courts-métrages de Pete Burkeet, Natasha Cantwell, Astrid Sweeney & Zara Joan Miller, Jérémy Griffaud, Wenhua Shi, Daniela Zahlner, Stefano Canapa, Stefano Miraglia et Graeme Cole (1h19). Séance suivie par la remise du Prix du public

Black Hole Son

de Pete Burkeet, 2019, US, 7 min

En 1986 Cleveland, l’Ohio, entre dans le Guinness des Records en lançant 1,5 million de ballons depuis Public Square. Les ballons ont rapidement été ramenés sur terre provoquant une catastrophe écologique. En 2012, lors du Big Bay Boom à San Diego, en Californie, un feu d’artifice de 17 minutes explose en moins d’une minute. À la fois peinture en mouvement et vidéo traitée, Black Hole Son est une allégorie de l’erreur humaine.

 


Andrei

de Natasha Cantwell, 2019, Australie, 1 min

Alors que la vie contemporaine nous immerge de plus en plus dans le monde numérique, avons-nous oublié comment nous connecter au monde naturel ? Ce film fabriqué à partir de souvenirs d’enfance imagine un rituel pour nourrir les oiseaux.

 


Soft Rio

de Astrid Sweeney & Zara Joan Miller, 2019, UK, 4 min

Inspiré par l’essai Uses of the Erotic d’Audre Lorde (1978), Soft Rio interroge la maîtrise et l’érotisme. Tourné en partie sur la scène du cinéma Rio à Londres, autrefois club de striptease, le film remet en question le regard traditionnel.

 

 


Appropriation

de Jérémy Griffaud, 2019, France, 6 min

Appropriation est une vidéo d’animation constituée d’une succession de tableaux animés, confrontant le romantisme véhiculé par l’image de Ian Curtis à celle de ses produits dérivés et/ou de leur marketing. Le cinéaste a ainsi détourné l’univers pessimiste de Joy Division pour recréer une ambiance sensiblement différente et édulcorée.

 


Gutai

de Wenhua Shi, 2019, Chine/US, 7 min

Wenhua a fait un usage radical de la capture d’image pour examiner sa ville natale en Chine, dont il a été éloigné pendant près de deux décennies. Le titre du film provient du groupe d’artistes avant-gardistes japonais d’après-guerre Gu-Tai. Le kanji (chinois) utilisé pour écrire “gu” signifie outil, mesure ou manière de faire quelque chose, tandis que “tai” signifie corps. Le film est le résultat d’une observation intense pour faire ressortir ce qui pourrait ne pas être là.

 


For the Shape of Columns

de Daniela Zahlner, 2017-2019, Grèce/Autriche, 4 min

Pendant plusieurs jours, aucun mouvement ne m’est venu. Et puis soudain, j’ai eu cette idée : ces colonnes qui semblent si droites et immobiles ne sont pas vraiment droites, chacune d’entre elles s’incurve doucement de la base à la hauteur, chacune est en mouvement fluide, jamais en repos, et le mouvement de chacune est en harmonie avec les autres. Et tandis que je pensais à cela, mes bras se sont levés lentement vers le Temple et je me suis penchée en avant – et alors j’ai su que j’avais trouvé ma danse, et c’était une Prière.

Isadora Duncan

 


The Sound Drifts

de Stefano Canapa, 2019, France, 8 min

Les pistes du son optique enchainent une danse hypnotique, au rythme de la bande son du film précédent du cinéaste, lorsqu’il a filmé une performance solo du musicien improvisateur français Jérôme Noetinger. Membre de la célèbre Cellule d’intervention Metamkine, Noetinger travaille avec un magnétophone à bandes Revox et génère un organisme sonore complexe basé sur des captures microphoniques, des parasites électromagnétiques et des hasards  radiophoniques qui dialoguent dans le film avec des effets stroboscopiques. Cinéma pour les oreilles !

 

 


Thick Air

de Stefano Miraglia, 2020, Italie/France, 14 min

Un ensemble de musique expérimentale enregistre un album. Ils veulent un son très spécifique : le son de l’air épais. L’ingénieur du son a du mal à  comprendre et à trouver ce son. Un récit de nuits blanches et de musique bruyante. Tourné dans cinq villes et pendant d’innombrables nuits, Thick Air est un collage bruitiste, composé de séquences diaristiques, de souvenirs d’un groupe populaire des années 60, de musique originale et de sons trouvés.

 

 


The Curse of the Phantom Tympanum

de Graeme Cole, 2019, France/UK, 28 min

Harley Byrne se rend à Bourges en 2187, alors que la ville est devenue un parc à thème patrimonial dont les statues holographiques et les sites du patrimoine virtuel, ontologiquement douteux, ont plus ou moins évincé toute forme de vie humaine contemporaine.

Videodrome 2
Le dimanche 21 novembre 2021 à 19h
Prix libre, conseillé : 5 € (+ adhésion annuelle : 5 €)
https://www.facebook.com/festivalmuff
49 cours Julien
13006 Marseille
04 91 42 75 41