Le Voyage de Chihiro (V.O.)

Film d'animation de Hayao Miyazaki (Japon - 2002 - 2h04). Dès 4 ans. 

Chihiro, dix ans, a tout d'une petite fille capricieuse. Elle s'apprête à emménager avec ses parents dans une nouvelle demeure.
Sur la route, la petite famille se retrouve face à un immense bâtiment rouge au centre duquel s'ouvre un long tunnel. De l'autre côté du passage se dresse une ville fantôme. Les parents découvrent dans un restaurant désert de nombreux mets succulents et ne tardent pas à se jeter dessus. Ils se retrouvent alors transformés en cochons.
Prise de panique, Chihiro s'enfuit et se dématérialise progressivement. L'énigmatique Haku se charge de lui expliquer le fonctionnement de l'univers dans lequel elle vient de pénétrer. Pour sauver ses parents, la fillette va devoir faire face à la terrible sorcière Yubaba, qui arbore les traits d'une harpie méphistophélique.

 

Videodrome 2
Le samedi 21 mai 2022 à 20h30
Prix libre, conseillé : 5 € (+ adhésion annuelle : 5 €)
www.videodrome2.fr
49 cours Julien
13006 Marseille
04 91 42 75 41

Article paru le mercredi 11 mai 2022 dans Ventilo n° 464

Cycle "Ardente" au Vidéodrome 2

Bandes de filles

   

Au Vidéodrome 2, le cycle « Ardentes, personnages féminins dans le cinéma d’animation japonais » nous propose quatre mangas incontournables dont les personnages féminins constituent les énergies motrices.

  Dans la représentation des personnages féminins au cinéma, la production japonaise s’est souvent éloignée des stéréotypes occidentaux, développant de fait de fortes héroïnes certes en proie au patriarcat, mais vent debout pour s’y opposer. Quand, dans les années 50, ces personnages féminins du cinéma occidental — France, Amérique du Nord, Angleterre en tête — peinaient à sortir du diptyque femme au foyer / femme fatale, au même moment, Mikio Naruse égrenait une longue filmographie où s’entrecroisaient de nombreuses femmes en lutte, leur opposant un monde masculin souvent dépeint comme lâche et rustre.  Une écriture que l’on retrouvera également, plus tard, dans la production animée : les mangas ont offert tout un éventail de personnages passionnants, portés par un véritable feu, une passion qui les rend hors du commun. Au Videodrome 2, le cycle « Ardentes, personnages féminins dans le cinéma d’animation japonais » nous invite à explorer à travers quatre films majeurs les récits de ces héroïnes flamboyantes. À commencer par l’un des mangas majeurs des années 70, le fameux Belladonna of Sadness d’Eiichi Yamamoto, aventure graphique inédite pour l’époque, inspirée de La Sorcière de Michelet. Ce manifeste féministe teinté d’érotisme restera l’un des chefs d’œuvre de ce mangaka disparu l’année dernière. Autre classique de ce cycle, puissant polar porté par une héroïne anthologique, le Perfect Blue de Satoshi Kon était l’un des classiques incontournables dans le cadre de cette thématique. Après un détour par l’immense Hayao Miyazaki avec Le Voyage de Chihiro, « Ardentes » s’achèvera par la découverte du très beau The Night is short, walk on girl de Masaaki Yuasa, œuvre atypique et visuellement étourdissante.  

Emmanuel Vigne

Cycle « Ardentes » : du 19 au 22/05 au Vidéodrome 2 (49 cours Julien, 6e). Rens. : www.videodrome2.fr

Le programme complet du cycle Ardentes ici