Yin

Transe ou présence ?

Traditionnellement, la danse derviche est utilisée pour entrer dans une forme de transe, quittant le monde matériel pour toucher le monde spirituel. Il y a alors une perte de contrôle pour se fondre dans le tout. Lorsque nous tournons, notre perception change. Pourtant, nous ne pouvons nous permettre d’oublier le monde qui nous entoure. En permanence, nous devons revenir ici et maintenant, sur scène et être présents au public. Cette tension nous permet d’accéder à un certain état de présence. De l’expérience du vrai vers la réalité du faux Le spectacle oscille entre le spirituel et le matériel, entre l’expérience personnelle et le spectacle. Lorsque nous tournons, nous changeons d’état de perception. Le public a conscience de cette transformation sans pouvoir la définir. Il l’interprète comme une transe. En nous regardant tourner, il ressent la rotation à l’intérieur de lui, par sympathie physique. Il vit une partie de notre expérience. En utilisant des outils chorégraphiques clairs, nous rappelons au public qu’il voit un spectacle, que ce que nous faisons est préparé. En maintenant la tension entre ces deux états, nous gardons le public dans un doute fertile et une curiosité permanente. L’intensité de la pratique et la légèreté de la présence « Le Tao sans humour n’est pas le Tao »

Yin est une invitation à déplacer sa perception,
à changer d’espace temps, à traverser la frontière entre les mondes.
Dans ce spectacle de danse derviche et de jonglage,
le public partage l’expérience de la rotation depuis son fauteuil.
D’atmosphère planante en jonglage virtuose,
il sera emmené dans une transe moderne,
une hypnose rythmée par une chorégraphie en révolution.

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