L'AIAA + Grand Colossal Théâtre + Fulu Miziki Kolektiv + surprises !

Clôture du festival entre arts de rue et musique :
- 18h15 & 20h30 : surprises !
- 19h : Madame, Monsieur, Bonsoir !, comédie médiatique par L'AIAA
- 21h : La Chienlit, ép. 2 - Feu Mme Singer : comédie acide par le Grand Colossal Théâtre. Texte et mise en scène : Alexandre Markoff. Dès 10 ans
- 22h30 : Fulu Miziki Kolektiv, live punk afro-futuriste

Madame, Monsieur, Bonsoir ! par L'AIAA

Depuis 20 ans, le baromètre de crédibilité des médias indique la même chose : 50% des français ne font pas confiance aux médias français. Apparemment une personne sur deux n'accorde que peu de crédit à ce qu'elle entend aux informations tous les jours.      

Et pourtant, tout le monde continue d'écouter, de regarder, de s'informer. Sans s'insurger, sans faire de remous. En pensant simplement à développer son esprit critique pour déjouer les pièges lancés par les médias de masse. Il y a quelque chose de terrible dans ce constat. 

Ne pouvons nous pas remettre en question qu'il ne devrait pas y avoir de pièges à débusquer ? 

Nous proposons ici une fresque théâtrale sans tabous, une comédie exutoire sur le monde médiatique devenu uniforme et grotesque en poussant les situations réelles dans leurs retranchements absurdes.

Avec Audrey Mallada - Angélique Baudrin  - Thomas Nucci en alternance avec Grégoire Baujat

 

La Chienlit, ép. 2 - Feu Mme Singer par le Grand Colossal Théâtre

Dans ce 2e épisode, les ordures s’accumulent au soleil. Les habitants de la résidence, malgré leurs efforts, voient l’énorme tas d’immondices trônant devant l’entrée augmenter plus vite que le tas d’ordures de la cité voisine. Ils soupçonnent leurs voisins de venir la nuit se délester chez eux d’une partie de leurs ordures. Très vite la guerre entre les deux cités est déclarée.

 

SÉRIE LA CHIENLIT

La saga La Chienlit retrace l’histoire d’une ville en proie à une grève des éboueurs. On y voit les habitants d’une résidence privée, le personnel municipal de la ville et un groupe d’éboueurs grévistes se débattre dans des monceaux d’ordures au propre comme au figuré. La grève est le prélude d’un enchaînement incontrôlé de catastrophes politiques et sociales : scandales mis à jour, incendies volontaires, émeutes, couvre-feu, formation de milices bourgeoises… On assiste au déferlement sur la ville de policiers, de communicants, de journalistes, de consultants en développement personnel, de black-blocks, etc.

La Chienlit, c’est la chronique d’un grand dérèglement, où toute une population ne sachant que faire de sa liberté va laisser parler ses instincts les plus profonds, comme si le chaos ambiant avait libéré en elle une force primitive, inexpugnable, et peut-être source de renouveau.

 

Fulu Miziki Kolektiv 

Fulu Miziki Kolektiv est un collectif d’artistes multidisciplinaire basé au cœur de l’Afrique, dans la capitale congolaise Kinshasa. Depuis plusieurs années, ses membres passent beaucoup de temps à conceptualiser un orchestre fait à partir d’objets de récupération trouvés dans les poubelles, des instruments sans cesse en mutation, toujours à la recherche de nouvelles sonorités.
La fabrication de leurs propres instruments, costumes de performance et masques est essentielle à leur démarche. Leur son unique supporte un message panafricain de libération artistique, de paix et un regard sévère sur la situation écologique de la République Démocratique du Congo et du monde entier. Pour le collectif tout peut être récupéré et ré-enchanté.

 


 

https://www.journalventilo.fr/fulu-miziki-au-kfe-quoi-forcalquier/

La Citadelle de Marseille
Le dimanche 7 juillet 2024 à 18h15
Prix libre, conseillé entre 5 et 10 €
www.fairebrillerlesetoiles.com
Montée du Souvenir français - 1 boulevard Charles Livon
13007 Marseille

Article paru le vendredi 5 juillet 2024 dans Ventilo n° 499

C’est arrivé près de chez vous | La Citadelle de Marseille

Fort à faire

 

Si milieu du 18e siècle, une visite au Fort Saint-Nicolas n’augurait rien de bon, en 2024, nous ne pouvons que recommander chaleureusement d’aller faire un tour du côté de ce géant de pierre, qui porte désormais le nom de Citadelle de Marseille.

    Cela fait déjà bien longtemps que l’on ne tire plus que des feux d’artifices depuis les remparts de la Citadelle de Marseille. 360 ans que le métal des canons du Fort Saint-Nicolas est froid, que l’on entend plus le tintement des chaînes de prisonniers sur le pavé des coursives, quatre siècles d’histoire et de silence. Mais les travaux les plus audacieux se font généralement sans bruit, et ce 14 juillet, le feu d’artifice annuel lancera un message sans équivoque : la Citadelle est enfin libre ! En réalité, cela fait déjà un mois que l’ancien fort militaire, construit en 1664 sur ordre de Louis XIV, a remonté la herse pour plus de 30 000 visiteurs, et la programmation du lieu pour le reste de l’été ne risque pas de repousser les prochains milliers. Alors, si au milieu du 18e siècle, une visite au Fort Saint-Nicolas n’augurait rien de bon, en 2024 nous ne pouvons que recommander chaleureusement d’aller faire un tour du côté de ce géant de pierre. L’énergie contemplative des jardins ouverts nous introduit, à la manière d’un prélude, dans une nébuleuse aérienne, où trône en son centre l’étoile de pierre. Tout se joue là, le long de la grande montée de calcaire que l’on doit franchir avant de se retrouver devant l’entrée du fort. Cette étape est commune à tout le monde, mais pour le reste, les scénarios possibles sont difficilement chiffrables. Il y a généralement trois manières de s’introduire dans la Citadelle. La première prend la forme d’une visite guidée de groupe, que l’équipe du fort propose afin de retracer 360 ans d’histoire mouvementée. Soucieuse de plaire à tous les publics, la Citadelle se visite aussi sous la forme d’escape game à destination des plus jeunes, qui auront l’occasion, deux fois par semaine, de crapahuter le long des dalles de pierres blanches pour parvenir à s’évader du fort. Enfin, grâce à une collaboration unique avec le collectif L’Agonie du Palmier, ces visites se déclinent aussi sous une forme théâtrale particulière empreinte d’une science atypique : la pataphysique. Le collectif revêt la blouse de pataphysicien et entend explorer le fort dans une pièce déambulée qui retrace le cœur de leurs enquêtes, de leurs questionnements et des solutions imaginaires qu’ils ont trouvées pour répondre à des problèmes encore plus chimériques (une science décidément bien métaphysique). La deuxième manière de passer les épais murs de roches de la Citadelle de Marseille, c’est de les forcer à grands coups de spectacle vivant, et pour ce faire la programmation estivale du fort Saint-Nicolas nous facilite grandement la tâche. Pour sa cinquième édition, le festival L’Art Attrape profite de la cour de la bâtisse ainsi que de l’étage du fort qui, pour l’occasion, fait office de poulailler, afin de dévoiler une myriade de propositions culturelles tournées autour du spectacle d’art vivant et d’art de la scène. Le festival prend ses quartiers dans ceux de l’ancienne caserne militaire les 6 et 7 juillet, l’occasion de venir savourer son lot de comédie politique et sociale, et de casser, une fois n’est pas coutume, avec le silence religieux que le lieu connaît depuis trop longtemps. Un joyeux vacarme qui se prolongera tout le mois de juillet et le mois d’août au fil des prestations de haute voltige Candlelight. Les professionnels du concert à la bougie s’apprêtent déjà à draper le fort Saint-Nicolas dans un halo de lumière réconfortante durant trois soirées, respectivement consacrées à la musique d’Abba, de Hans Zimmer et de Vivaldi. Enfin, si vous faites dans l’originalité, que les concerts de chandeliers et les visites théâtralisées ne vous convainquent guère, alors la Citadelle ne vous laisse pas sur le bas-côté et augmente ses BPM avec une sélection de soirées musicales techno, danse et hip-hop de premier choix. Le mythique collectif Twerkistan vous attend pour trois soirs de danse fiévreuse dont la recette a fait leur renommée, tandis que le groupe de dj Ph4 tente désespérément de rassurer les architectes de la Citadelle sur la survie des pierres centenaires du lieu après la série de sets techno qu’ils vont tenir durant tout le mois d’août. Vous l’aurez compris, en 2024, la Citadelle se libère. Trop longtemps placé sous le joug de la violence monarchique, ce lieu sans pareil à Marseille révèle cet été sa plus belle facette en s’ouvrant à une vie culturelle bouillonnante. Alors nous y sommes, en haut de cette longue montée de calcaire blanc que l’on doit franchir avant de se retrouver devant l’entrée du fort. Et vous, de quelle manière allez-vous rentrer dans la Citadelle ?  

Paul Cayre

 

La Citadelle de Marseille : Montée du Souvenir Français, Marseille 7e.

Rens. : citadelledemarseille.org

Le programme détaillé des activités estivales de la Citadelle de Marseille ici