Répercussions + Comme un symbole  + Emprise

Plateau partagé entre 3 jeunes chorégraphes, avec 3 solos, respectivement chorégraphiés et interprétés par Ana Pérez (flamenco), Alexandre Fandard (contemporain) et Maxime Cozic (entre hip-hop et contemporain)

Répercussions

« Laisser mes pieds jouer la musique de mon intimité ». Ana Pérez, née en 1991 à Marseille, se lance avec Répercussions dans une quête vers l’émancipation, en investissant son instrument, le pied, d’une puissance inédite. Seule en scène, mais accompagnée par Andrés Marin dans l’écriture chorégraphique, elle ausculte les gestes inscrits dans son corps par la pratique du Flamenco dès le plus jeune âge, et fait chanceler les normes de la virtuosité. Peu à peu, elle reprend possession de sa danse, libère ses mouvements de toute contrainte, concentre en elle les techniques apprises pour mieux se projeter vers une dimension qui lui est propre. Une création expérimentale qui, des palmas espagnoles aux breakbeats du trip-hop, explore des perspectives rythmiques variées pour donner naissance à une danse habitée et profondément singulière.

https://anaperezdanse.com

 

Comme un symbole

Alexandre Fandard, artiste visuel et chorégraphique, autodidacte passé par les danses urbaines et contemporaines, se pose au carrefour de ses différentes pratiques pour nourrir un geste mixte.
Tour à tour barbare, racaille, terroriste potentiel ou éternel étranger, le « jeune de banlieue » est une figure souvent masculine, méprisée, adulée, sacrifiée  ou érotisée. Ses créations ne se figent jamais dans une seule forme et portent à la scène tous ces archétypes bétonnés. Dans cette nouvelle recherche en solo, il réhabilite le jeune de banlieue Comme un symbole.

alexandrefandard.com

 

Emprise

Jeune danseur remarquable opérant un aller-retour entre les codes de la danse hip-hop et la densité de la danse contemporaine, Maxime Cozic signe un solo sur le sentiment d’être complexé, ou comment créer une matière chorégraphique à partir d’un état, qui, a priori, empêcherait de danser.

Pour Maxime Cozic, la création du solo Emprise s’inscrit dans une démarche qui est double.
D’abord à travers le besoin de se confronter à la solitude, celle du danseur qui décide d’écrire pour lui-même, puis, comme pierre angulaire de sa signature artistique, l’envie de donner à voir une intériorité. Cette dernière se développe autour des gestes qui échappent au corps, comme des lapsus. Cette pièce ; soutenue par une architecture musicale qui donne corps à une atmosphère ; apparaît finalement comme une volonté, sinon de dépasser la contrainte d’un mouvement saturé de l’intérieur, celle de l’expérimenter pleinement.

 

11 • Gilgamesh Belleville
Le mercredi 9 février 2022 à 18h
5/17 €
http://www.hivernales-avignon.com/
11 boulevard Raspail
84000 Avignon
04 90 89 82 63