Travailler sur nos attachements : pour une redirection écologique des institutions culturelles 

Comment la redirection écologique dépasse le calcul et la maîtrise des impacts carbone de nos modes d’agir et entre en résonance avec la diversité des fonctions du secteur culturel. 

Dans la volonté de la Friche de s’inscrire dans un projet de redirection écologique, nous vérifions combien ce référentiel transcende les enjeux de sobriété imposés par les limites planétaires au secteur culturel. Cette démarche veille à identifier nos attachements, nos dépendances dans nos activités et pratiques afin de décider collectivement comment les réorienter, les réadapter, voire les fermer. 

En prenant appui sur des exemples de redirections écologiques nous mettrons en discussion ce nouveau référentiel avec des professionnel·les agissant pour la transformation du secteur culturel, en dialogue avec la puissance publique. 

Ce LaboFriche permettra de mettre en visibilité comment dans le contexte actuel climatique et social, les enjeux redirecionnistes s’inscrivent déjà dans les pratiques de la production et de la diffusion artistique, et motivent de nouvelles formes de coopération. En cela, la redirection écologique des établissements culturels ne serait-elle pas une nouvelle forme d’agir culturel et public, par laquelle les lieux de culture et leurs territoires renouent avec leur essence même, celle d’être des lieux refuge pour les artistes et les citoyens dans un contexte anthropocénique ? 

Cette rencontre est la quatrième d’un cycle initié par le LaboFriche et fait suite à un temps autour de l’impact social des projets culturels.

• David Irle– Éco-conseiller au Bureau des acclimatations –  Co-auteur de Décarboner la Culture
• Diego Landivar– Enseignant – chercheur ESC Clermont – Co-auteur d’Héritage et Fermeture qui conceptualise la notion de redirection écologique 
• Émilie Robert– Directrice du Théâtre Massalia – Vice présidente d’ASSITEJ International

LE LABOFRICHE

Espace de croisements des regards, le LaboFriche prend la forme de rencontres, d’ateliers et d’enquêtes participatives afin de mettre en partage, débat et action les sujets de société qui traversent la Friche et son territoire : transition écologique, insertion et formation, alimentation, économie informelle, etc.

Il devient un espace tiers au sein de l’écosystème de la Friche et permettra d’ancrer ses communautés (créatives, scientifiques, citoyennes) dans l’ère de la facilitation culturelle.

Le LaboFriche a pour ambition de faire de la Friche et du quartier de la Belle de Mai un « territoire apprenant », afin que les acteur·ices de la Friche comme les habitant·es du quartier partagent leurs savoirs, et renforcent leurs capacités de coopération pour agir sur les incertitudes relatives à un monde en transition (écologiques, urbaines, sociales, démocratiques, éducatives).

En partenariat avec le Campus AFD