Le renouveau architectural
De grande ampleur, le chantier de rénovation, mené avec le soutien financier du Département, matérialise l’ambition de la Ville de Marseille pour ses musées.
Maxime Repaux et Frédéric Roustan, architectes associés du Bureau Architecture Méditerranée, se sont chargés de concevoir un projet architectural innovant.
Le musée offre maintenant des salles d’exposition largement plus ouvertes et lumineuses, ainsi qu’un parcours permanent revisité.
Jusqu’à 130 œuvres et 3 0000 m2, le tout dans des conditions de circulation et de visite augmentées, pour une formidable promenade. Avec, en bonus, une nouvelle salle d’exposition sur le mode d’une « project room », vouée à présenter des projets expérimentaux.
Et bien d’autres nouveautés !
Pour sa réouverture, le [mac] nous promet une remise aux normes des espaces afin d’améliorer la conservation préventive des oeuvres, la surélévation du hall du musée qui ouvre sur un superbe jardin paysagé agrémenté de sculptures, un toit-terrasse proposant des espaces de convivialité et des projets de spectacle vivant, une réflexion portée sur le design lui permettant de se réinscrire pleinement dans son environnement, une attention particulière portée à la qualité de l’accueil de tous les publics… C’est une refonte complète du projet muséal qui a été réalisée.
Plus qu’un espace d’exposition, le [mac] devient un véritable lieu de vie.
Le retour d’une collection remarquable
Avec Parade, le parcours permanent proposé pour sa réouverture, les chefs d’œuvres du musée n’ont jamais été montrés avec autant d’ambition.
Le [mac] gagne en festivité et en surprise, pour une expérience encore plus absorbante !
La collection contemporaine des Musées de la Ville de Marseille est l’une des plus importantes de France, avec notamment des œuvres de Jean-Michel Basquiat, Niki de Saint-Phalle, César, Annette Messager, Robert Rauschenberg, Richard Baquié, Daniel Buren, Yves Klein… nous faisant voyager à travers 70 ans de création.
Le parcours s’est aussi enrichi de dépôts et prêts majeurs, concédés par le Musée National d’Art Moderne — Centre Georges Pompidou, le Centre National des Arts Plastiques, le Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques, le Fonds Régional d’Art Contemporain Provence-Alpes-Côte-d’Azur et des invitations à des artistes émergents.
Des propositions inédites voient le jour grâce à un programme de restauration des collections considérable.
Résolument contemporain, le projet curatorial nourrit une réflexion à forte dimension pédagogique sur la classification de l’art à travers certaines de ses caractéristiques distinctives. Très actuel, le parcours dissout toute hiérarchie entre les pratiques créatives.
Une exposition événement
Le choix d’inviter l’artiste italienne internationalement reconnue Paola Pivi semblait évident : elle ne s’interdit rien et a une approche ludique des sujets environnementaux, dans un vocabulaire plastique iconique constitué d’ours, de tableaux de perles ou d’une sculpture aux aiguilles affectueuses.
Cette invitation illustre le soutien apporté par la Ville de Marseille aux artistes, notamment ceux du pourtour méditerranéen.
Après 25,000 Covid Jokes (It’s not a joke), l’installation monumentale qu’elle présentait dans la Chapelle du Centre de la Vieille Charité en 2021, Paola Pivi revient en imaginant pour le [mac] l’exposition It’s not my job, it’s your job / Ce n’est pas mon travail, c’est votre travail.
Dans ce projet qui fait la part belle à ses pièces phares, l’artiste offre aussi une toute nouvelle œuvre participative : Free Land Scape (2023), créée spécialement pour l’espace architectural du [mac].
Entre installation et sculpture, ce parcours réalisé en toile de « jean » est une passerelle suspendue. Les visiteurs l’arpentent, expérimentent la vulnérabilité de sa membrane porteuse… Et quelles sensations ! Incertitude, désorientation, déséquilibre… Autant de ressentis forts, qui font de l’art un vecteur d’alerte face au déséquilibre du monde.
MD