Baptiste & Jaïna + Guy Baref + Marjolaine Dégremont + Lilian Daubisse + Jean Prouvé

SCULPTURES / INSTALLATIONS

BAPTISTE & JAÏNA
GUY BAREF
MARJOLAINE DÉGREMONT
LILIAN DAUBISSE
+ PARCOURS PERMANENT SCULPTURES
+ JEAN PROUVÉ BUNGALOW DU CAMEROUN & PAVILLON 6X9

FORMES MOLLES
BAPTISTE & JAÏNA (1989 & 1993)

Dans les magnifiques espaces à ciel ouvert des anciens ateliers inaugurés la saison passée, le duo de jeunes sculpteurs/céramistes Baptiste & Jaïna présentent deux Formes molles, accumulation de formes biomorphiques se chevauchant, évoquant des coulées d’énormes bulles d’écume ou de lave, l’une d’un profond noir mat à reflets métalliques et l’autre d’une blancheur de sucre cristallisé.

Par ailleurs, leurs premières réalisations d’une collection de petit mobilier en céramique à la frontière de l’art et du design voient le jour. Une série de drôles de petits tabourets bas du modèle dit Tabouret assise tracteur, en terre cuite chamottée aux teintes naturelles ocre rouge, ocre jaune, noir mat ou blanc laiteux prend place dans le bungalow du Cameroun de Jean Prouvé, aux côtés de deux douzaines d’exemplaires de Patère Dorsale en porcelaine translucide disposées sur les cloisons tel un vol d’oies sauvages ou un squelette de serpent sinueux selon le sens d’accrochage.

CABANES PERCHÉES
MARJOLAINE DÉGREMONT (1957)

Le public de la Friche de l’Escalette avait pu découvrir dès 2016 l’univers poétique de Marjolaine Dégremont avec Touching the sky, immense échelle de branches de buis surgissant d’une profonde fosse témoignant du passé industriel du site.
 

Elle montre cette année ses frêles Cabanes perchées d’une blancheur immaculée, posées de
guingois sur des branches filiformes, brouillant la notion d’échelle. Sommes-nous devant des illustrations de contes enfantins, des maquettes architecturales, des nichoirs à oiseaux, des postes de guets?

TOURS DES VENTS
GUY BAREF (1942)

Le doyen, habité d’une éternelle jeunesse, exposera cette année quelques pièces, prélude
à une exposition importante en 2023. Son relief de briques, réalisé à la fin des années soixante, évoque un pavage antique émergeant du sol.

Deux Tours des vents en terre blanche, tenant de la lanterne, du tabouret et du socle, illustrent sa création actuelle.

LA BÊTE ENDORMIE
LILIAN DAUBISSE (1970)

Lilian Daubisse sculpte le carton dont il tire des créatures fantastiques et de grands masques
primitivistes.

Son énorme Bête endormie a trouvé refuge entre les portiques du Pavillon 6x9 de Jean Prouvé
envahissant l’espace de la petite maison.

La Friche de l’Escalette située à l’orée du Parc National des Calanques de Marseille offre
à la visite les vestiges de son patrimoine industriel remarquable pour la septième saison
estivale consécutive.
Outre ses architectures légères de Jean Prouvé et sa collection de sculptures modernes
et contemporaines de Héloïse Bariol, Parvine Curie, Marjolaine Dégremont, Myriam
Mihindou, Costas Coulentianos, Gérard Lardeur, Vincent Scali, François Stahly, Gérard
Traquandi, Pierre Tual, Adrien Vescovi... qui s’étoffe un peu plus au fil des ans, le cadre
monumental de ces ruines accueille cette année les œuvres de cinq artistes contemporains
partageant une même vision poétique et rafraîchissante de la création contemporaine.
Clin d’œil à Le Corbusier, baptisant Objets à réaction poétique, les fossiles, galets,
ossements blanchis, bois flottés et débris divers... qu’il aimait à collecter dans la nature,
comme le faisaient également Charlotte Perriand ou bien encore les surréalistes... et plus
généralement tous ceux ayant conservé une part de leur âme d’enfant, ce titre nous a paru
particulièrement en adéquation avec les œuvres de cette exposition.