Laurent Millet – À peu près Euclide

Maquettes, photos et illustrations. Voir couverture Ventilo #481

Photographe et plasticien, Laurent Millet compose depuis 
le milieu des années 1990 les chapitres d’une encyclopédie imaginaire, peuplée d’objets qu’il construit puis photographie dans des décors naturels ou dans son atelier. Chercheur méthodique, 
il organise son œuvre par séries qui toutes se présentent comme un mystère au regardeur, et qui offrent l’occasion de questionner le statut de l’image.

Les travaux présentés ici sont issus de plusieurs ensembles récents articulés autour de À peu près Euclide, une exploration graphique et chromatique du langage d’Oliver Byrne, auteur d’un traité célébrant le mariage de l’art et de la science en 1850. De la réalisation de maquettes
 aux tirages photographiques à 
la gomme bichromatée, Laurent Millet y convoque les vocabulaires des avant-gardes du XXe ou du mouvement Memphis, celui du laboratoire scientifique et des outils d’observation, mais aussi, joyeusement, celui de l’enfance.


Studio Fotokino
Jusqu'au 4/06 - Mer-dim 14h-18h30
Entrée libre
http://www.fotokino.org/
33 allée Léon Gambetta
13001 Marseille
09 81 65 26 44

Article paru le mercredi 26 avril 2023 dans Ventilo n° 481

À peu près Euclide de Laurent Millet

Laurent Millet présente sa réinterprétation du livre d’Oliver Byrne (un mathématicien du XIXe siècle) The Elements of Euclide (un mathématicien de la Grèce antique). À partir de ces graphiques géométriques, il invente des maquettes qui seront la base de son travail photographique spécifique : au-delà de la prise de vue, c’est surtout une maitrise du tirage en multicouches à la gomme bichromatée((Une technique photographique plus ancienne que l’argentique, qui permet la succession des couches de couleurs que le photographe utilise dans son tirage.)) qui permet cette palette de couleurs et ce grain si spécifique (voir couverture de ce numéro). Il en résulte des formes en volume qui rappellent — dans leur structure et leur débauche chromatique — le mobilier du groupe Memphis, mais il n’est pas interdit d’évoquer un langage issu du Bauhaus. Est également exposée la série photographique L’Astrophile : ces clichés en pose longue créent des corps fantomatiques qui dialoguent avec les constructions de Laurent Millet dans des paysages désertiques. Et en ouverture de l’exposition, on retrouve les dessins de Nathalie du Pasquier : des structures en volumes pas étrangères au vocabulaire architectural, pour celle qui a fait partie du groupe Memphis. La boucle est bouclée.

dB

 

> Nocturne le 4/05, et jusqu’au 4/06 à Fotokino (1er)

Rens. : fotokino.org

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