Œuvres d'Anaïs Touchot, Diane Guyot de St Michel, Paul Chochois, Jean-Baptiste Ganne et Nicolas Daubanes. Dans le cadre de l'Olympiade Culturelle
En 2020-2021 je suis en résidence dans le Lot-et-Garonne et je m’intéresse à la prison d'Eysses à Villeneuve-sur-Lot et je vois dans les archives que les détenus organisaient des sortes de Jeux olympiques. Nous sommes dans la période de la Seconde Guerre mondiale et il y a beaucoup de résistants enfermés.. Après une mutinerie, il y avait pas mal de portes de cellules cassées et les détenus avaient fabriqué une coupe en bois pour le vainqueur des olympiades, organisées et tolérées par l’administration pénitentiaire. Les personnes détenues étaient particulièrement fières d’avoir fabriqué dans l’atelier de menuiserie de la prison un trophée en bois(...)
— Nicolas Daubanes
L’image vient d’un vrai poster sur laquelle j’ai apposé la signature de Zidane. Cette image est tramée, c'est-à-dire composée de plein de petits points et transférée sur un écran de sérigraphie. J’imprime cette image sur la plaque de marbre avec une résine qui résiste à l’acide. Ensuite, je soumets le marbre à de l’acide chlorhydrique avec un pulvérisateur et partout où le marbre est au contact de l’acide, il se ronge, se creuse et on obtient un relief. J’enlève la résine et on se retrouve avec l’image gravée de manière assez précise, mais on ne la voit pas. On la devine par des jeux de reflets, mais on ne la voit pas. C’est le frottage qui la fait apparaître, un peu comme par magie. J’ai choisi de mettre la plaque sur une table parce que cette pièce, elle se veut pratique. On est à hauteur, on est bien, c’est une invitation (…)
— Paul Chochois
Je travaille depuis longtemps les bannières en textile, mais en général elles fonctionnent de façon solitaire. Pour cette exposition, dans l’histoire du jeu, de l’aller retour, j’avais envie d’en faire deux et que ce soit une question/réponse, une sorte de dialogue, un peu comme une séquence. Pour moi, c’est un ensemble de deux bannières. Un des médiums de communication des supporters, c’est quand même la bannière donc j’avais envie de reprendre cette manière de s’exprimer, cette façon de dire quelque chose par écrit, mais à haute voix. Il y a un film que j’adore qui s’appelle "À mort l’arbitre" de Jean-Pierre Mocky et j’ai repris le titre directement. C’est une citation de ce film. Il parle du pourquoi et comment on suit toujours le plus con dans une foule. Et quand on crie « À mort ! À mort ! » ces cris sont parfois suivis de réelles mises à mort. J’ai hésité un moment avec « Aux Chiottes l’arbitre ! » mais je suis revenue à « À mort l’arbitre ! » (…)
— Diane Guyot de St Michel
Le graffiti que j’ai photographié à Rome, celui que je montre à Territoires Partagés dit « No al calcio moderno » qui veut dire « non au football moderne » qui est un mouvement très présent dans l’AS Roma, mais aussi dans les tribunes du Napoli, dans des tribunes françaises ou anglaises sous d’autres noms et qui consiste à contester les formes du football actuelles qui sont liées à la diffusion des matchs à la télévision et à la main mise du libéralisme sur le football. C’est l’idée que le football devrait rester populaire, qu’on va le voir au stade et non à la télévision. Dans lequel il n’y a pas les noms des joueurs sur les maillots et les sponsors monstrueux qui transforment les joueurs en espèce de vitrine de grandes marques. C’est un mouvement totalement utopique, qui ne gagnera jamais, mais qui continue à être proéminent dans les stades (…)
— Jean-Baptiste Ganne