Lina Jabbour est née à Beyrouth en 1973. Elle vit et travaille à Marseille. Invitée par voyons voir pour six semaines en résidence à la blanchisserie du Groupement de Coopération Sanitaire du Pays d’Aix (GSPA) située dans le Centre Hospitalier Montperrin, puis pour trois mois dans les ateliers du 3 bis f, cette exposition est le résultat de ce temps de recherche et de réflexion autour de la blanchisserie.
Ainsi le travail sériel de dessins et de peintures de 10 m de long de Lina Jabbour se nourrit des données récoltées dans le lieu.
Le point, la ligne, le plan et la trame composent l’essentiel du travail de Lina Jabbour et interrogent l’image dans ce qui est donné à voir, dans ce qui semble apparaître ou disparaître.
Par une pratique du dessin, aujourd’hui quasi exclusive, qu’elle déploie avec la peinture murale dans ses expositions, les œuvres et les interventions in situ de Lina Jabbour questionnent le point de vue, opèrent des va-et-vient entre un état fixe et un état mouvant qui modifient l’appréhension des lieux.
Où et quand ? Jusqu’au 13/07 à Parade, Tiers-Lieu solidaire (Arles) et à l’Atelier-Galerie Michel Stefanini (Mouriès). Vernissage le 5/07 à Mouriès
Pourquoi on y va ? Parce que si on a tous plus ou moins une image de cette figure mythologique, mi-homme, mi-bête, il est intéressant de découvrir comment les sept artistes sollicités par Philippe Litzler —Joël Bardeau, Morgan Mirocolo, Maurice Renoma, Michel Stefanini, Mitar Terzic, Rodia Bayginot & Philippe Ordioni — le représentent. Derrière le mythe éternel, un sujet fort qui résonne avec les questionnements et tumultes de notre société. Qui plus est dans cette ville arlésienne chargée d’histoire où des hommes, à défaut de labyrinthe, continuent de défier l’animal au cœur des arènes.
Aline Memmi
Où et quand ? Jusqu’au 29/09 à la Friche de l’Escalette (8e)
Pourquoi on y va ? Pour la balade dans un ancien site industriel méconnu, route des Goudes, où on usinait du plomb, devenu « parc de sculpture et d’architecture ». L’urbex est gratuite et encadrée par des étudiant·es en architecture, pour concilier esprit rando sous le soleil (toujours de plomb, lui) et ambiance arty, avec toutes ces sculptures qui se fondent presque dans le paysage. Gageons que celles — aussi monumentales que saisissantes — de la grande et radicale Germaine Richier (1902-1959) sauront tout naturellement trouver leur place dans ce site grandiose.
CC
Où et quand ? Pendant tout l’été à Miramas et Aix-en-Provence
Pourquoi on y va ? Pour aller flâner au Parc de la Poudrerie qui donne sur l’Étang de Berre, où Sara Favriau a développé un projet de sculpture d’une pirogue à partir d’un geste ancestral, dont on peut voir une vidéo de la performance de l’artiste. Puis la curiosité nous pousse jusqu’au 3bisF à Aix, où Lina Jabbour questionne le point de vue, le visible et l’invisible à travers des œuvres dessinées à partir de lignes et de points. Toujours à Aix, mais à la rentrée, on découvrira la série d’œuvres graphiques et vidéo de Dominique Castell, qui a nagé dans le sillage d’Aphrodite, dessiné et documenté son voyage.
PM
Où et quand ? Jusqu’à ce que l’eau soit trop froide pour la baignade, à cent mètres de la Plage des Catalans (7e)
Pourquoi on y va ? Pour s’éloigner de la plage bondée (et de ce monde cruel), tester son apnée et voir de l’art ébahir aussi les poissons, qui pourraient bien habiter les dix sculptures des dix artistes posées à cinq mètres de profondeur. Pas de panique, le matériau est bien sûr écolo, c’est l’idée d’une asso attachée à la biodiversité bien décidée, avec cette expérience inédite, à « sensibiliser le grand public à la fragilité des mers et des océans. »
PM
Où et quand ? Du 30/08 au 1/09 à la galerie du Château de Servières (Marseille, 4e)
Pourquoi on y va ? Pour frimer en soirée car on connaît la définition de ce mot que nos logiciels persistent à souligner en rouge : la paréidolie est un phénomène cognitif qui nous fait percevoir une forme connue (un visage, par exemple) dans une forme pourtant neutre (un nuage). Et puis on y va surtout pour célébrer la rentrée de l’art contemporain à Marseille comme il se doit (avec, concomitamment, les salons Art-o-Rama à la Friche et Polyptyque au Centre Photo Marseille), en admirant notamment les dernières pépites du dessin contemporain dénichées par seize galeries internationales, qui se lâchent cette année avec une sélection parallèle de dessins érotiques.
CC