Allez Savoir

5e édition du Festival de sciences sociales proposé par l'EHESS et la Ville de Marseille, cette année sur le thème "Des obéissances" : débats & tables rondes, projections, performances, jeux en famille, ateliers pédagogiques, balades, rencontres au musée...

Pourquoi obéit ou désobéit-on ? À qui ? À quoi ? Comment et pourquoi ? 
« Des obéissances », individuelles ou collectives, actes de rébellion ou catalyseurs de progrès : c’est par ce prisme que le Festival Allez Savoir explorera les actions d’hier et d’aujourd’hui, en France et dans le monde, qui ont façonné et remodèlent les dynamiques, personnelles, sociales, politiques ou encore artistiques. 

 

Le programme complet ici

 

Des Obéissances
 
Louise Michel et le journal officiel. La Commune et la production législative. Les murs des villes et leurs affichages, officiels et sauvages. L’appel à l’insurrection pour lutter contre un pouvoir injuste, la loi comme expression du peuple souverain. Tout est déjà sur l’affiche d’« Allez savoir », dont le titre cette année est « Des obéissances ».  

Un peu d’étymologie permet souvent de dépoussiérer les couches de signification attachées à un mot, pour en restaurer le sens ou plutôt la pluralité des sens. Obéir vient du latin oboedire, dérivé de audire, entendre. Obéir, c’est ainsi entendre ce qu’énonce explicitement ou implicitement une autorité, et accepter de s’y soumettre. 

Obéissance(s) et désobéissance(s) sont ainsi, en première approximation, deux formes de réponse opposées et néanmoins profondément liées à un ordre, une consigne, une force.  
Parler des(-)obéissances comme le propose cette année le festival vise à dépasser l’opposition binaire entre obéissance et désobéissance, pour lui substituer la compréhension, l’expérimentation, l’appréhension des tensions, des déséquilibres, des continuités et des ruptures entre ces deux pôles. Faire entendre la liaison du « s » pluriel des obéissances fait entrer dans la complexité, pour lutter contre les assignations à la binarité, au simplisme et aux antagonismes qui empêchent de penser ou de créer.  


La thématique du festival a deux caractéristiques particulières : elle est d’une actualité presque continue à travers les histoires des peuples et elle concerne nous toutes et tous, d’une manière plus ou moins saillante. Nous obéissons toutes et tous, à des règles, des normes, des devoirs. Mais peut-être sans y réfléchir, de manière intermittente, ou parfois, pas du tout. Pourquoi et quand obéissons-nous ? Pourquoi et quand résistons-nous ? Qui se révolte, et comment ? 

Le programme de ce festival propose d’aborder ces questions de façon multiple et à travers des thèmes plus spécifiques : Les des(-)obéissances au travail et en prison ; féministes, écologiques, des gilets jaunes ; les résistances pendant les guerres, mais également les rapports entretenus à la contrainte dans les arts, la musique, l’écriture. C’est ce que proposent les table-rondes, projections, concerts, spectacles, ateliers, déambulations urbaines etc. de cette cinquième édition du festival Allez savoir, au cœur de Marseille, à la Vieille Charité, au Musée d'Histoire, à l'Alcazar et dans bien d'autres lieux encore.
 
— Liora Israël, sociologue & Miriam Teschl, philosophe et économiste, co-présidentes du comité scientifique d’Allez Savoir  


À Marseille
Du 26 septembre au 29 septembre
Entrée libre
https://allez-savoir.fr/
13000 Marseille