L’Art et la Culture sont tissés de rencontres et de fraternité. Au-delà de leur essence propre, les créations humaines existent aussi par les liens qu’elles tendent à ceux et celles qui les regardent ou les écoutent. Ce sont précisément ces liens qui nous redonnent de l’espoir en nous, en notre futur.
Avant le soir raconte bien ce pont entre deux rives, celle du jour, temps de la conscience et du réel, et celle du soir, où notre esprit commence à divaguer et se rend à lui-même. Le soir nous nous appartenons complètement, délivrés de toutes nos contingences matérielles.
Fort de l’expérience des deux années précédentes qui a construit un public fidèle, curieux et nombreux, nous vous proposons, cette année, un nouveau voyage entre les arts, avec l’entrée, notamment, de la danse dans la programmation, toujours en circuit court, en valorisant le travail et l’identité artistique d’équipes locales.
Curiosité sera le mot d’ordre de la manifestation de cette année. Parce que nous avons toujours besoin de découvertes. Parce que la découverte nourrit la vie. Avant le soir sera plus que jamais un moment rare et bienvenu de fraternité et d’échange.
Cette année, nous mélangerons violoncelle et papilles gustatives, nous redécouvrirons la mélodie française, nous nous intéresserons aux instants du quotidien, une femme attendra des trains qui ne passent plus, la physique quantique nous sera révélée, des danses nous seront offertes, la couleur verte envahira les jardins, on essayera d’échapper à une société qui brûle les livres, le free-jazz nous bercera, l’actualité fera son petit théâtre, l’Argentine et le Vietnam se croiseront, on nous contera des histoires d’archipels, deux jeunes militants se mobiliseront, car il n’y a jamais de petites causes...
Que l’été soit beau, curieux et surtout, qu’il soit nôtre…
Attention : il n’y aura qu'une trentaine de chaises...
Pensez à apporter de quoi vous asseoir : coussins, serviettes, pliants, chaises feront l’affaire.)
Cette année les jauges sont limitées à 120 personnes, pensez à venir entre 15 et 20 minutes avant le début de la représentation. Et pensez à la réservation.
Mise en scène Anouk Darne-Tanguille
Avec Lucile Chikitou, Pauline D'Ozenay, Léo Tasserit
Le Bain Collectif présente l’information par le médium théâtral. Quelques jours avant la représentation, l’équipe se retrouve pour définir un thème (ex : le vote, l’éducation, la famille…) qui fait office de porte d’entrée sur l’actualité.
Ils choisissent et trient des articles, archives d’évènements d’aujourd’hui ou d’hier qu’ils leur semblent important de mettre en valeur. En découlent des saynètes, des tableaux, des projections, des montages sonores, qui façonneront le spectacle avec humour.
association Promenade d’artiste
chorégraphie scénographie Gilles Viandier
Composition musicale Clotilde Rullaud
Danse Gaspard Charon, Gilles Viandier *
Deux danseurs, une musicienne, un immense voile en lycra élastique et quelques bambous pour un parcours chorégraphique et musical qui interroge nos rapports symboliques à la couleur verte.
De l’algue primitive à nos liens nostalgiques avec la nature, des tables de jeu au greenwashing, de l’intelligence des végétaux à la question des ressources, que nous enseigne la couleur verte ?
Ni chaude ni froide, située au milieu du spectre visible coloré, qu’évoque cette couleur sur un certain équilibre à trouver, notre rapport au toucher, nos mouvements profonds, le devenir urbain et la (bio) diversité ?
Juliette Towanda (voix), Gamal Darian (guitare)
La rencontre impromptue entre un musicien argentin et une chanteuse vietnamienne. Plus qu’un concert, un moment de partage où une note, une mélodie, un mot sera le début d’une improvisation musicale. Raconter une histoire avec seulement ce qui existe dans le moment présent est le défi que vont relever les musiciens face au public.
À partir de chansons à texte et de morceaux instrumentaux sur des rythmes de tango, latinos, swing et ethniques liés intimement au parcours et origines des musiciens, la douce et profonde voix de Juliette Towanda s’entrelace à la guitare enracinée et ailée de Gamal Darian.
texte de Daniel Keene traduit par Séverine Mangois
Mise en scène Rachel Ceysson et Marion Duquenne
avec Rachel Ceysson *
Une vieille femme, Hanna, nous parle de tous ces gens qui, avant de monter dans un train bondé, lui ont confié ces petites choses qu’ils ne pouvaient emporter avec eux. Elle a gardé ces objets, en a pris soin. Ils habitaient sa maison. Aujourd’hui, elle se souvient, elle raconte.
En débusquant chaque lien, chaque virage, chaque digression de la mémoire d’Hanna, comédienne et public avanceront côte à côte, sur ce fil vivant et mouvant du souvenir. Bien sûr les trains évoqueront à certains les déportations de la Shoah, mais tous ces objets abandonnés, ces longues files de gens qui ne reviennent jamais, nous parlent avant tout de migration forcée et d’exil.
Jean-Florent Gabriel (violoncelliste) - Louis Masson (chef cuisinier)
Et si la musique, non contente de nous révéler des tableaux imaginaires, pouvait également susciter des saveurs ?
« Louis, cuisine-moi une suite de Bach ! »
C’est à peu près en ces termes que le violoncelliste a lancé à son ami chef cuisinier un défi : celui d’interpréter, avec ses propres instruments, le répertoire du violoncelle !
Entre concert savouré et dégustation musicale autour d’une suite de Bach et d’une suite de Cassado, ces deux artistes nous invitent pour un voyage sensoriel et sensible.
Blanche Lafuente (batterie), Fred Pichot (saxophone), Kalliroi Raouzeau (clavier)
Le Trio Bloom tisse un folklore imaginaire qui s’invite dans notre temps. Il puise sa force dans un jazz urbain ouvert aux expressions mélodiques méditerranéennes. Il nous offre une énergie solaire et nous entraîne avec ses mélodies envoûtantes, ses grooves puissants et ses improvisations enivrantes, dans une folle douceur et une furieuse liberté. Bloom est, avant tout, une invitation à rêver, mais aussi à réagir.
Le groupe pioche dans le répertoire de chacun des musiciens avec un mélange de compositions ou de morceaux traditionnels. Il nous plonge dans la transe d’un voyage spirituel, psychédélique et universel.
Paroles et musiques de l’Océan Indien et de la Caraïbe
Collectif Transbordeur
Avec Sarah Champion-Schreiber, Marien Guillé, Nanou Payet
D’île en île, de contes en extraits de romans, de poèmes en chansons, Sarah et Marien vous invitent à plonger dans les sonorités de langues qui se sont rencontrées, entremêlées, émancipées. Nanou les accompagne en chant et en musique aux sons de ses multiples influences.
Peu à peu, iels transforment le goudron en terre fertile, les immeubles en montagnes pelées et mornes plaines, les cheminées en volcans, les cyprès en filaos, la brise en cyclone… Ensemble, ils mettent le cap sur l’altérité et tentent le voyage vers la poétique de la relation.
Mikhaël Piccone (baryton), Lucile Pessey (soprano), Marion Liotard (pianiste)
Un programme de Mélodies françaises partant de Gabriel Fauré, puis qui va parcourir deux siècles de compositeurs et de compositrices.
Fauré, Hahn, Poulenc, Ravel, Weill, Holmes, Ginoux… entre autres, ont en commun une attention particulière aux mots, à leur évocation. L’art de la mélodie française est subtil et raffiné, mais il est aussi le creuset de mélodies entêtantes que l’on retrouvera dans la musique populaire.
d’après le roman de Ray Bradbury, Badaboum Théâtre
Mise en scène et adaptation Anne-Claude Goustiaux
Avec Stéphane Pastor, Frédéric Schulz Richard, Peggy Péneau, Sophie Pichon
Montag, héros du roman de Bradbury, est pompier. Mais, dans Fahrenheit 451, les pompiers n’éteignent plus les feux, ils les allument : ils brûlent les livres. Car dans ce « monde d’après » façonné par les médias et la technologie de masse, la littérature est le mal. Le trouble, le doute, la quête de sens qu’elle provoque doivent être étouffés sous peine de conduire à l’intranquillité des hommes.
Si ce futur n’est que science et fiction, il n’en fait pas moins écho à la brutalité du présent, dressant un portrait à la fois décalé et lucide de notre réalité.
D’après En vie d’Eugène Savitzkaya
Cie Soleil vert
adaptation et mise en scène Laurent de Richemond
création sonore : Pascal Gobin
Avec : Anne Naudon, Laurent de Richemond, Stéphanie Louit *
Dans ce spectacle, de l’argent sera jeté par les fenêtres. On verra des pantoufles. On nettoiera les vitres. Un rat sera chassé. Des plantes seront arrosées. Une cocotte-minute évacuera sa vapeur. Du linge sera plié. On parlera du balayage, de la poussière, et du rangement des armoires. On mangera un poulet. On parlera des canalisations, du paillasson, du manque d’argent, du dépotoir, des poubelles, de l’odeur de la putréfaction et du fumet de la soupe. On parlera des lézards, des rats, des cloportes, des voisins, des outils, des traces de notre vie, des bruits du monde, du manque de lumière, de l’humidité et du mauvais temps…
Rien d’extraordinaire donc, sinon une plongée au plus proche des choses et des êtres.
Texte et mise en scène Renaud Marie Leblanc
Didascalies and co
Avec Athéna Amara, Isaure Coeuilte, Pierrick Grillet, César Allaigre, Bastien Pelé
Après avoir, l’année dernière, tenté de nous faire comprendre la scène de la réalité vue par Newton et Einstein, ils reviennent et récidivent avec la Physique quantique. Mais seront-ils au rendez-vous? Car la physique quantique est aussi complexe et fantasque qu’un bon roman de Science-fiction. Alors, ils vont essayer de tout vous expliquer.
Un théâtre scientifique ludique et drôle, pour essayer de se créer une culture scientifique commune.
Cie des Corps parlants
Direction artistique Mathilde Monfreux
Avec Virginie Thomas, Caroline Boillet, Mathilde Monfreux ou Anne-Gaëlle Thiriot
Voici des danses offertes ! Des danses à la demande ! Des danses dont nous choisirons ensemble la destination.
Danses pour soigner une peine, un rhume, le réchauffement climatique, des problèmes gouvernementaux.
Danses à rire et à croire !
Avec générosité et bienveillance, les quatre danseuses offrent au public, et à leur demande, toute une série de danses pour se faire du bien.
Vous trouverez tous les soirs avant chacune de ces propositions, en lever de rideau
Conception Athéna Amara et Joseph Lemarignier
Un jour, une manifestation, il n’y a pas de petits sujets. Deux jeunes s’invitent dans les parcs de Marseille pour remettre tout en question. « Tout le monde est concerné et tous les moyens sont bons pour se faire entendre. »
– Attends, « tous les moyens, tous les moyens »… t’as une machine à fumée toi ?
– Non, mais c’est dans les jardins de Marseille, c’est joli non ?
– C’est toi qui es jolie.