Biennale des Écritures du Réel

7e édition du festival proposé par le Théâtre La Cité : théâtre, danse, littérature, cirque, cinéma, conférences, ateliers et scènes partagées...
 
 

Créée en 2012 par le Théâtre La Cité, la Biennale des écritures du réel est un festival qui s’ancre à Marseille pour mettre en dialogue art, politique et société. Elle défend la vision d'un théâtre engagé et partagé qui explore de nouvelles relations entre artistes et chercheur.euses, auteur.rices, enseignant.es, habitant.es, jeunes publics... Paroles, récits, poèmes d’un réel à vif, les écritures du réel nous invitent, à la croisée du politique et du poétique, à questionner le monde avec les yeux des autres.

Un festival de deux mois, du mercredi 20 mars au samedi 25 mai 2024, en trois grandes traversées et une cinquantaine d’événements – théâtre, danse, littérature, cirque, cinéma, conférences, ateliers & scènes partagées – dans 23 lieux marseillais.

 

 

Ainsi s’ouvre la septième Biennale des écritures du réel ! L’engagement et le désir de partage continuent de guider nos pas pour construire ce festival du présent, à l’écoute des secousses de notre monde. Écrire le réel, c’est pour nous se tenir au plus près des êtres et des vies, de ces regards que l’on croise chaque jour sans véritablement prendre le temps d’imaginer quels paysages les traversent. Écrire le réel, c’est tenter de séjourner dans ces regards, au moins quelques instants ; c’est percevoir l’inépuisable complexité des vies, en acceptant de ne jamais pouvoir les résumer ni entièrement les saisir.  

Les deux mois de programmation auxquels nous vous invitons sont une façon d’étirer le temps et d’ouvrir des espaces qui nous permettront, plus que de nous croiser, de nous rencontrer. Parmi les événements que vous pourrez y vivre, nous ferons une grande place aux premières tentatives et aux formes hybrides, collectives et festives. Vous y découvrirez aussi des créations partagées qui donnent à entendre les histoires de celles et ceux, jeunes et adultes, que notre théâtre a vus grandir dans ses ateliers au fil des deux dernières années.

(Se) Dire / Renverser / Faire Nous : un voyage en trois grandes traversées pour interroger ensemble les trajectoires de nos sociétés, du je au nous. Théâtre, danse, sciences, littérature, cirque, bande dessinée, clown, arts de rue s’entremêleront pour faire dialoguer les perspectives, les disciplines et les genres. Nous vous proposons plus de 70 rendezvous, comme autant de récits possibles – poétiques, vécus, politiques, scientifiques, documentés, utopiques et au-delà – pour regarder le monde depuis d’autres fenêtres, d’autres yeux.

Le chemin de cette édition s’est construit en lien étroit avec tous les partenaires qui nous accompagnent, et nous aurons le grand plaisir de fêter l’ouverture et la clôture du festival au Théâtre Joliette. Vous nous trouverez dans 23 lieux marseillais, au centre, au nord et à l’est de la ville, dans un théâtre, une bibliothèque, un centre hospitalier, une librairie, un centre social, un cinéma, un parc, une place, une colline à la belle étoile. Et partout, nous essayerons de faire sauter des cloisons qui trop souvent nous séparent.

Merci à toutes celles et ceux qui cheminent à nos côtés, pour tendre et croiser entre nous les lignes d’une infinité de regards.

L'équipe du Théâtre La Cité

À Marseille
Du 20 mars au 25 mai
Tarifs variables suivant les lieux et les manifestations
Rens. 06 14 13 07 49 / resa@theatrelacite.com
https://www.theatrelacite.com/biennale-7/
13000 Marseille

Article paru le mercredi 13 mars 2024 dans Ventilo n° 495

Biennale des Écritures du Réel

Nouvelles données

 

Continuer le très ancien dialogue entre poésie et politique, tel est le programme de la septième édition de la Biennale des Écritures du Réel, sous-titrée « Et tous ces regards que tu croises ». Une invitation à se tenir au plus près des êtres et des vies que l’on croise tous les jours pour tenter d’en percevoir l’inépuisable complexité.

    Les écritures du réel sont souvent des histoires vécues, des expériences de vie racontées à quelqu’un qui écoute ; c’est une écriture de la relation. C’est le regard des uns vers les autres et vice versa, générant une curiosité vivifiante, qui construit une écriture. Tenter de séjourner dans ces regards, d’étirer le temps, d’ouvrir des espaces qui nous permettront de nous croiser, de nous rencontrer durant la programmation, cette année foisonnante et d’une grande richesse.   Le Théâtre La Cité est une fabrique artistique et citoyenne en interaction constante avec la ville et ses habitants, où il s’agit de sortir des espaces culturels assignés pour montrer des créations partagées entre artistes professionnels et amateurs et d’exposer la porosité entre les mondes de l’art, de l’éducation et des sciences humaines. Cela suppose que l’artiste s’engage dans une voie qui n’est pas évidente, dans une écriture où il faut faire un petit pas de côté pour être vraiment à l’épreuve du réel, voir comment arriver à de nouveaux dialogues, plus complexes, pour inviter les gens à s’ouvrir à d’autres points de vue, amener à une dialectique, énergiser les tensions actuelles. De fait, si le spectacle vivant est au cœur de la programmation, de nombreuses rencontres et conférences permettront de nourrir notre pensée pendant les deux mois que durera la Biennale.   C’est autour de trois grandes traversées, chacune traçant un chemin dans le réel, du « je » au « nous », de l’intime au politique que s’organise cette septième édition.   Premièrement, « Se dire » : au départ, ça commence par un Je. Et puis, d’autres voix surgissent en chemin. De récit en récit, des petites aux grandes histoires, des vies se croisent et se répondent comme par exemple dans À la ligne - Feuillets d’usine, le spectacle de Michel André, adaptation du récit de l’expérience d’un homme épris de poésie, obligé de travailler sur une chaine de production dans une conserverie puis un abattoir et qui dit que pour survivre, il faut rire de l’absurdité du travail, ne jamais regarder l’horloge. Une tragi-comédie proche des Temps modernes de Charlie Chaplin (les 22 et 23 mars à 19h).   Deuxièmement, « Renverser » : inverser nos perspectives, démonter les grandes machines qui régissent nos sociétés, aller à la rencontre des paroles et des luttes qui tentent de transformer notre rapport au monde et au vivant. Dans cette catégorie, Le Parlement des choses de Abdelkarim Douima et Eveline Wojak imagine une conférence internationale envahie par un groupe d’étudiants renversant les règles du jeu, prenant la parole au nom du vivant pour sommer les gouvernements d’agir face au changement climatique et à la destruction des écosystèmes. Au croisement des sciences humaines et du geste artistique, trois classes de lycéen·nes se sont emparées de ce scénario de départ : qu’en auront t’ils fait ? Réponse le 10 avril à 16h et 19h30.   Troisièmement, « Faire nous » : identifier ce qui nous rassemble, ce qui nous sépare, explorer la question du lien par la danse et la création collective. Comment faire famille, faire couple, faire troupe aujourd’hui ? À l’ombre des soleils éteints, la création partagée de Julie Villeneuve avec son camping-car au cœur du Centre hospitalier Valvert, accueillant des êtres du dedans et du dehors, des mots retenus, des discussions métaphysiques, poétiques, tentera d’y répondre à sa manière polymorphique, ouverte à tous, dans une danse contre l’ennui, contre l’oubli, à la recherche de la beauté, convulsive ou apaisée, , avec la participation des patients, de l’équipe soignante du Centre Valvert et des habitants du territoire (le 4 mai à 15h30).   Quarante-deux autres propositions attendent leurs spectateurs tout au long des deux mois que durera cette édition 2024 de la Biennale des Écritures du Réel, cela dans de nombreux lieux de notre radieuse cité.  

Olivier Puech

 

Biennale des Écritures du Réel : du 20/03 au 25/05 à Marseille.

Rens. : www.theatrelacite.com/biennale-7/

Le programme complet de la Biennale des Écritures du Réel ici