Toute l’équipe frémit de vous présenter sa cinquième salve, déployée en cycles thématiques, rétrospectives, courts métrages internationaux, films de fesses, concerts, workshops et discussions… pour les yeux, les oreilles & les cœurs !
Faire collective, c’est une chose qui nous a pris du temps. Aujourd’hui et après, cela nécessite une écoute particulière, une certaine capacité de repositionnement, de transformation, pour ne jamais se cristalliser dans une version qui serait aboutie ou définitive. MUFFest devenu.e.x une manière d’interroger le d’où l’on vient et le où va-t-on, sans y apporter de réponse fixe , parce que le qui nous sommes ou le être spot-même se révèlent impossibles à saisir, et tant mieux. Les voix multiples de cet hybride qui ne tient pas en place ont été nourries aux cultures punk, aux pratiques DIY, s’inscrivent dans les trajectoires chaotiques de généalogies militantes, d’esthétiques en marge. Célébrant les individualités grâce auxquelles on a fabriqué, en bruit et en joie assurément, ce territoire composite, elles traversent aussi le champs des arts contemporains présentés en galerie ou au musée, et défendent leur légitimité auprès des institutions. On fait avec les moyens du bord et ce n’est pas de tout repos ! Tout en prenant soin des transitions des siennexs, MUFFglitche entre les mondes, fière.x des traces que laissent nos passages et les vôtres. On y navigue en éclatant les linéarités mais en conservant les lignées, parce que nos héritages sont précieux. On mélange le début et la fin, on se pense, déconstruisant les scènes de nos vies, désossant nos intimités, explorant l’Histoire, les histoires, pour produire une vision bâtarde nos matri(x)moines, qu’on vous dévoiles pendant ces quelques jours de festival.
Pour sa cinquième salve, MUFFse fait joie de vous proposer des films, des musiques, des workshops, qui s’articulent essentiellement, lors de cette édition, autour de l’archive et de l’anticipation, du détournement technologique et temporel, de la pellicule et du digital, parce qu’ici ce n’est pas la théorie de l’évolution ou du progrès qu’on brasse, mais plutôt celle de la mutation et de l’adaptabilité. Ainsi, on tirera les fils depuis la toile de nos F(r)ictions spéculativesavec la SF que d’Ashley Hans Scheirl, l’anticipation dystopique et satirique d’Alyce Wittensteinet la traversée des contrées afro-futuristes de Neptune Frostd’Anisia Uzeyman etSaul Williams. Le dytique Récits queers japonais nous invitera à connecter les notions de mémoire et transmission, avec un cycle rétrospectif de films expérimentaux de notre invitex d’honneur TT Takemotoet le documentaire Shinjuku Boysde Kim Longinotto etJano Williams. Et, comme à chacune de nos éditions, on vous présentera une magistrale – non pas double mais triple cette fois – programmation de courts métrages issus de notre appel à films : deux s séances mixtes et… une séance de fesses! Il y aura aussi des Workshopsavec le Labo Largent– et Versions Multiples– atelier de fanzine initié par le groupe de recherches EAAPES(Explorations des Alternatives Arrivantes de Provenance Extra-Solaire), accueilli par l’atelier Panthera. Enfin, pour satisfaire les oreilles curieuses et assoiffées, le volet Musiquesdévoilera son double-visage avec une Face A dédiée à des projets expérimentaux – avec la multi-instrumentiste NÂRet les voix électroniques de Thea Soit– et une Face B construite autour d’écriture/s techno émergeant de la fête libre, avec les artistes : xbonaventurex(to be confirmed), Sentimental Rave, Golce Dabbana, ainsi qu’un mix de clôture par Pony Pride ; tout cela capté et retransmis sur les ondes de LYL Radio !
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