La Rue Ketanou

Complet
Chanson festive

Qui a vu La Rue Kétanou en concert connait cette énergie, sauvage et animale. Sa fougue et son chahut, sa rage et sa tendresse…

Ces quatre Zèbres, lancés à plein galop distribuent avec générosité autant d’humour que de poésie. La forme est crue, presque punk, et nous va droit au cœur. «À cru» est un condensé de puissance et émotions, un feu de joie ; et c’est aussi un festival de partages avec des invités-amis, tous réunis autour d’une vraie famille de la chanson.
Aux 15 titres live s’ajoutent 4 titres studio, composés à l’époque du premier confinement. Une bulle bien temporelle issue d’un contexte bien particulier, une parenthèse qui contraste avec l’euphorie des concerts.

Ce nouvel album, réalisé et mixé par Dominique Blanc-Francard, nous rappelle une fois encore qu’il faut garder espoir, et qu’il y aura toujours des cigales dans la fourmilière…

Le Makeda
Le dimanche 13 mars 2022 à 20h30
30 € (+ adhésion : 1 €)
www.lemakeda.com
103 rue Ferrari
13005 Marseille
04 91 47 57 99

Article paru le mercredi 13 avril 2022 dans Ventilo n° 462

L’entretien | La Rue Ketanou

La Rue Ketanou était en concert au Makeda, à guichets fermés, le mois dernier. Nous avons rencontré deux membres du groupe, Florent Vintrigner et Pierre Luquet. Nous voulions vérifier que les garçons allaient bien, rattraper les épisodes manqués et écouter les nouveautés de leur tournée À cru.

      Êtes-vous heureux ? Pierre : Oui. Florent : Oui. Je suis content de tourner, d’être là avec les copains, dans ce contexte je suis content, il ne faut pas que j’écoute trop les infos…     Accroche-toi est un morceau du dernier album, sorti en 2020 : dans ce monde, à quoi vous accrochez-vous ? F : La musique, quand on fait un concert, dans le monde dans lequel on vit en ce moment, j’en vois qu’une toute petite partie mais ça me plaît vachement. P : Les amis… F : Qui dit musique dit les amis aussi, l’amitié, les enfants : ils sont pleins de vie et pleins de renouvellement. P: La nature, on ne peut pas s’en séparer…     Votre animal totem de la tournée, le zèbre ? (la pochette de l’album représente quatre zèbres multicolores, ndlr) P : Le zèbre coloré. F : Il n’est pas uniforme. Les quatre zèbres regardent dans la même direction mais ils ne pensent peut-être pas forcément la même chose. P : Ils n’ont pas les mêmes rayures. C’est champêtre !     Almarita, l’une de vos chansons phares, voyage-t-elle toujours avec vous ? F : Oui, et elle a pris un accent, elle continue son voyage, parce que Mourad (Musset) s’est mis à chanter une partie de la chanson en arabe. Il y a aussi un autre instrument qui est arrivé, c’est le banjo. Entre les premières fois où on a chanté Almarita et aujourd’hui, elle a encore changé…     Parlez-nous de votre rencontre avec le groupe Deluxe, et de votre morceau commun, Moustache gracias. Notre première rencontre était à Lorient, ils sont venus vers nous, ils sont beaucoup dans l’échange, comme on peut l’être aussi, du coup l’idée de faire un morceau ensemble est venue assez rapidement. On a fait plusieurs festivals ensemble, on s’est retrouvé plusieurs fois, on s’est bien apprécié et il y a eu cette proposition. Ils ont envoyé la musique et ils nous ont laissé la place pour écrire un texte dessus… et ça a donné Moustache gracias !     Si vous étiez un verbe, vous seriez lequel ? F : Aimer. P : Échanger. Non, plutôt partager !     Comme nous sommes à Marseille et que nous aimons le tarot, quelques arcanes se sont dissimules dans votre clip le Beaujolais nouveau… Voulez-vous tirer une carte ? C’est bien ou pas bien ? (Florent a tiré la carte « Le Jugement ») P : Il y a pas de bonne ou mauvaise carte. F : C’est rigolo, là, ce que ça m’évoque… Hier, je regardais le discours de Badinter pour l’abolition de la peine de mort. J’ai toujours cité Badinter dans mes textes. Ça m’a toujours fasciné qu’il se batte contre la majorité des Français et qu’il réussisse à aller jusqu’à l’abolition de la peine de mort… J’ai halluciné sur la qualité de son discours, ça m’a fait penser à Zola, à Victor Hugo, j’ai trouvé que ce discours était formidable et que Badinter était extraordinaire. Ça m’a bouleversé. Il parle beaucoup du jugement, comment une justice peut-être à ce point si sûre d’elle pour pouvoir aller jusqu’à la peine de mort ?     On va terminer sur ça alors, mais dans quelles villes pourra-t-on venir vous revoir ? Beaucoup en France, le Jura, Le Havre, Rennes, Orléans, le Tarn, la Suisse… Le Zénith de Saint-Étienne avec les Têtes Raides, Zoufris Macaras, Les Tit’Nassels et Les Ogres de Barback le 21 mai prochain !    

Propos recueillis par Zac Maza

   

La Rue Ketanou est actuellement en tournée en France avec son album À cru sorti en 2021.

Pour en (sa)voir plus : www.larueketanou.com