Entre l'ombre des frères Grimm et l'esthétique pop de Walt Disney, Michel Raskine invoque sa Blanche-Neige pour offrir au théâtre une variation sur le thème. Bien plus histoire de prince que de princesse, Blanche-Neige, histoire d'un Prince commence après le conte. Le mariage est consommé, la paresse s'installe dans le couple, le royaume dépérit et, à rebours des rivières qui s'assèchent, les nains deviennent 101. Si tant de dysfonctionnements ne conduisent plus vers de paisibles paysages, c'est sans compter sur Blanche-Neige qui ne s'en laisse plus conter. Et si points de vue et codes s'inversaient ? Pour illustrer ce conte original où la nature est décimée et le genre en questionnement, le metteur en scène retourne aux fondements de la scène et selon le principe d'économie du théâtre de tréteaux, propose aux  spectateurs petits et plus grands, de toujours croire en l'animation des objets et des âmes.

Acteur de théâtre, metteur en scène, Michel Raskine a dirigé le Théâtre du Point du Jour à Lyon. Il signe des mises en scène pour le théâtre (Théâtres qu'Olivier Py lui écrit, Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce pour la Comédie Française, Le Triomphe de l'amour de Marivaux ou encore Quartett de Heiner Müller) mais aussi pour l'opéra (Otello de Giuseppe Verdi), Blanche-Neige, histoire d'un Prince est une commande passée à l'auteure Marie Dilasser et il signe pour le Festival d'Avignon son premier spectacle jeune public.

Marie Dilasser vit en Bretagne où elle écrit et a longtemps tenu la gérance d'un bistrot de village. Quand elle intègre le département d'écriture de l'Ensatt à Lyon, elle fait la rencontre de Michel Raskine et lui propose Me zo gwin ha te zo dour ou Quoi être maintenant ?, puis Le Sous-locataire. Ses oeuvres sont publiées et mises en scène dans toute la France.