Et le cœur fume encore

Second volet d’un diptyque sur la décolonisation, Et le coeur fume encore invente un théâtre de l’intime et interroge nos mémoires, dans un émouvant aller-retour entre réalité et fiction, au sujet de la guerre d’Algérie.

Après le très réussi Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre, la metteuse en scène Margaux Eskenazi et l’auteure Alice Carré poursuivent leur exploration des mémoires marquées par la colonisation. À la fois politique et poétique, le spectacle s’ancre dans la guerre d’Algérie, longtemps qualifiée par la censure du gouvernement français « d’événements ». Les deux artistes disent les conséquences de cette période refoulée dans les consciences, notamment chez les personnes issues de l’immigration. En partant d’archives, de témoignages, de récits personnels, paroles d’écrivains et vies d’immigrés, militaires ou militants des deuxièmes et troisièmes générations, Et le cœur fume encore est une démonstration brillante et poignante d’une séquence dramatique de notre histoire.

mise en scèneMargaux Eskenazi, conception, montage, écritureAlice Carré, Margaux Eskenazi, avec des extraits de Kateb Yacine, Assia Djebar, Edouard Glissant, Jérôme Lindon, collaboration artistiqueAlice Carré, lumièresMariam Rency, espaceJulie Boillot-Savarin, création sonoreJonathan Martin, vidéoJonathan Martin, Mariam Rency, costumesSarah Lazaro, avecLoup Balthazar, Salif Cissé en alternance avec Christophe Ntakabanyura, Louise Coldefy, Anissa Kaki, Malek Lamraoui, Yannick Morzelle en alternance avec Lazare Herson-Macarel, Raphaël Naasz, crédit photoLoic Nys, régie générale, lumièresMarine Flores, responsable des productionsÉmilie Ghafoorian – Vervaët