We all fall / Récit
Expérience intime et immersive qui brouille les frontières entre acteur.ice.s et spectateur.ice.s, We all fall / Récit est une performance participative et pluridisciplinaire conçue pour Jeanne Barret par le collectif ildi ! eldi et gethan&myles.
Fruit de la rencontre de plusieurs demandeurs et demandeuses d’asiles et le partage de leurs récits d'exils, la performance sera suivie d’une peinture-en-live de Peshawa Mahmood et d’un “banquet rond” animé par les psychologues du Comede (Marseille), avec Valérie Manteau (auteure - Prix Renaudot 2018), Chloé Fraisse-Bonnaud (juge - Cour Nationale du Droit d’Asile) et Samer Salameh (documentariste).
Deux performances communes suivies d'un moment convivial de lectures et d’échanges autour d’un repas partagé et gratuit préparé par les génies culinaires de Pastels World, les habitant.e.s du quartier… et vous (pensez à amener un plat à partager !).
Conception : gethan&myles, Sophie Cattani et Antoine Oppenheim
Musique et son : Pierre Aviat
Chorégraphie : Fatima N’doye, Breno Angelo, Estelle André
Complices : les élèves du CIERES, les étudiants des Beaux Arts de Marseille, l’Atelier des artistes en exil
Le samedi 1 octobre 2022 à 12h
Entrée libre
https://www.jeannebarret.com/
5 boulevard de Sévigné
13015 Marseille
Article paru le mercredi 28 septembre 2022 dans Ventilo n° 469
We all fall / Récit de gethan&myles et ildi ! eldi
Le duo gethan&myles a développé un art : celui d’aller là où on ne l’attend pas. Dans l’évènement qui s’amène samedi prochain, le couple d’artistes qui fait dans la performance, le plastique et le concept (comme lors de son rachat des bijoux laissés au prêteur sur gage municipal), s’associe ici avec le collectif ildi ! eldi (pour sa part tourné vers les écritures scéniques) pour aller à la rencontre de celles et ceux qui ne sont pas attendu·e·s non plus, et, on le déplore, globalement peu désiré·es : les exilé·e·s en demande d’asile. Et là, si le fond se dessine, la forme ne fait que s’esquisser : on sait qu’on pourra manger, rencontrer et discuter, notamment avec une juge, celle de la Cour Nationale du Droit d’Asile, une auteure, un documentariste, des psychologues… concerné·e·s par ces questions que posent l’accueil, au sens large. On sait aussi qu’on pourra participer au repas (avec pastels, les petits chaussons fourrés, non les indigestes bâtonnets gras ou secs) et à la danse, et qu’on suivra en direct les gestes du peintre Peshawa Mahmood (aux œuvres monumentales, land art ou autres petits supports périssables). L’idée, c’est de performer une rencontre expérimentale, des surprises interactives, des sensations primaires donc profondes, c’est d’engager un mouvement collectif où places, protocoles et autres étiquettes tombent, pour un instant (au moins !).MD