APOCALYPSE NOW (et bon bout d'an !)
Marre des fins du monde assénées par les discours dominants ? Ventilo a donné la parole aux acteurs culturels qui ont fait 2012, afin de savoir ce qu’ils feraient si demain, c’était vraiment la fin du monde… Car même si les Mayas n’en ont jamais parlé, la fin du monde, et son nom l’indique, est à tout le monde.
Bernard Plossu
Les pieds dans le plat
Je ferai comme d’habitude, j’irai marcher en montagne loin de tout. Je vais déjà dans des coins liés à la fin du monde. Il y a deux ans, je suis même allé marcher à Bugarach, sans connaître toute l’histoire autour du village. J’y étais allé juste parce que la montagne m’avait plu en photo…
Sugarcraft
Un gars, une fille
On mangera des gaufres à la chantilly.
www.johndeneuve.com
Le Préfet
Jeune public
Je me branlerai jusqu’à ce que mon foutre explose dans les étoiles. Apocalypse pour apocalypse, je me fondrai dans la voie lactée. Et puis, les yeux collés au plafond, je me dirai que, vraiment, je n’avais pas le cœur à ça.
www.lembobineuse.biz
Zaza
Crieuse publique
J’irai nager dans l’onde et manger des panisses. J’irai embrasser cet homme une dernière fois. J’irai enlacer cette femme une première fois. Je ferai l’amour doucement, puis compulsivement, puis sauvagement, puis encore et encore et encore. Je regarderai, amusée, l’œil où grandit l’effroi.
lecridezaza@gmail.com
Oil
Huile essentielle
Je ne m’attendais pas à une fin si brutale. Finalement, n’est-ce pas mieux comme ça ? De toute façon, je préfère souffrir une bonne fois pour toutes que pendant quinze ans, et voir tout ce que l’on aime disparaître chaque jour. Je rassemble mes vingt albums de prédilection (Tim Buckley, Marvin Gaye, Gary Bartz, Leon Thomas…). Cela fait six mois que nous attendons ça : réunir tous notre famille et nos amis pendant 24h, afin de savourer chaque seconde avec amour. Les enfants s’émerveillent de voir chacun faire ce dont il rêvait depuis longtemps ou qu’il cachait par honte ou peur du ridicule. Tout le monde se dévoile. Le choix des sélecteurs et musiciens est d’une importance fondamentale. Aucune concession ne sera acceptée. Aucune place ne sera laissée à la facilité : elle a déjà tout dévasté. Il ne reste que ce petit îlot de liberté. Au fur et à mesure des heures qui passent, il n’y plus de statut d’enfants, de parents, de cousins… On ne se parle plus, on se dévore des yeux. Finalement, on attendra la fin en silence.
soundcloud.com/dj-oil
Eddy le petit âne
Tête d’âne
Je serai un peu pris de court vu que l’espérance de vie des ânes est de quarante ans et que j’en ai quatre… Mais qu’importe. J’aurai eu une belle vie. Je convierai tous mes amis à quatre pattes et tous les amis street artists pour redécorer les rues de Marseille, afin que les Marseillais sourient avant de nous quitter définitivement. Les pauvres, ils ne verront pas 2013… Bonne fin du monde à tous !
www.eddylepetitane.fr
Charles Berling
Il est libre, Charles…
J’irai voir un spectacle de Jean-Claude Galotta.
www.theatre-liberte.fr
Fruity Freatox (Ideal Corpus)
Dauphin
Comme les êtres du monde seront tous liés par un état d’éveil accru (c’est la fin), je me précipiterai joyeusement au fond de la mer (nous saurons y respirer, spontanément) où aura lieu une rave improvisée, sur plusieurs hectares. Ce seront les plus joyeuses, les plus libérées, et finalement les plus transcendantales heures de nos vies. Dans cette célébration, il ne s’agira plus que de jouissance ultime, sous le soleil des fonds marins, en ne perdant pas une goutte de notre vitalité.
idealcorpus.tumblr.com
MC Kawaii (Ideal Corpus)
Sirène
Comme il n’y aura aucune conséquence sur quoi que ce soit, je me mettrai à découvert et prendrai des billets pour les Seychelles, pour moi et ceux que j’aime. Dans l’avion, on fera un concert. A la plage, on organisera une party géante, et dans l’eau, on donnera un live à nos amis les dauphins. S’il venait à rester du temps ? Je lirai un manga par heure. Et, ah oui ! Je dégusterai un cupcake géant en contemplant le soleil.
idealcorpus.tumblr.com
Philippe Carrese
Le regard qui flingue
Dur ! J’aurai beaucoup de mal à m’abonner à Libération, je serai incapable de me concentrer sur Le Figaro et je n’aurai aucune envie d’essayer Le Parisien, ce serait un contresens. Ni Les Echos, ni La Tribune. La Croix, peut-être, mais mon attachement forcené à la laïcité et mon athéisme seraient un frein irrationnel à la lecture de ce pourtant très bon quotidien. Non, après la fin du monde, il me restera Le Ravi, Charlie, Le Canard Enchaîné et Ventilo…
www.philippecarrese.com
Stéphane Sarpaux
Grande bouche
Ça tombe bien, j’aurai moins d’emmerdes en 2013. J’avais prévu de passer le Karcher dans la friche industrielle du Banquet de Platon habillé en cosmonaute, donc je le passerai au lance flamme.
www.marseille2013.com
Melody’s Echo Chamber
Pop chef
J’aimerais juste avoir le temps de plonger au moins une fois dans chaque océan. Ensuite, je m’imagine bien aller célébrer l’Apocalypse dans une station spatiale avec toutes les personnes qui ont fait partie de ma vie, et toutes celles que j’aurais dû connaître. On fera probablement un jam super-cosmique qui nous fera entrer dans une sorte de transe hypnotique et, juste avant la fin, on sautera dans le vide main dans la main pour flotter en ronde dans l’espace jusqu’à ce que la terre explose, avant de redevenir, tous ensemble, poussière d’étoile.
melosechochamber.tumblr.com
Technè
Le futur leur colle à la peau
Nous ne primons sûrement pas par l’originalité, mais nous ferons une incroyable boum pour fêter la diversité artistique de l’underground marseillais. Ce sera une édition spéciale des RIAM au village de Bugarach. Ça nous plaît, cette idée qu’une fiction puisse totalement changer la mythologie et la fréquentation d’un village. Pour cette énorme fête open bar, sans carré VIP ni physio’, nous pratiquerons ce qui a toujours été notre devise : mélanger les genres les plus improbables en espérant que cela soit le signe aussi d’une vraie mixité sociale, joyeuse, bordélique et subversive. Toute la vitalité actuelle de la scène noise et expérimentale de Marseille y sera mélangée, des dandys de la pop,aux reines de l’afrobeat et aux princes de la coldwave. En espérant que de cette bouillabaisse culturelle, nous puissions encore imaginer un autre futur.
www.techne-marseille.com
Laurent Petit
Street psy’
On est en train de préparer une grande soirée d’adieu avec le soutien de l’Institut de Psychopompefunébrisme International. C’est un organisme qui regroupe un bon millier de spécialistes répartis dans le monde entier, et qui apprennent aux gens à mourir dans la bonne humeur, au travers de stages et d’ateliers habituellement organisés en maisons de retraite ou dans les hôpitaux. La soirée, baptisée La der des ders, aura pour cadre des anciens fours à chaux où a été aménagé un cimetière festif dans le cadre d’un projet mis en place par l’ANPU (l’Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine). Je pense qu’on va passer un bon moment, même si ce sera le dernier.
www.anpu.fr
Couc
Chat
On se rassemble à Bugarach avec tous mes congénères, pour quitter votre planète à temps avant d’en coloniser une autre. On occupera alors tous les réseaux de communications pour contrôler secrètement l’espèce « dominante ». Comme d’habitude.
Dubmood
Un Suédois dans la ville
Il me faudra me rendre, presque symboliquement, sur quelques hauts plateaux pour dénicher une vue sur ma demeure. La plus étendue possible. Une colline en dehors des portes de la cité, une falaise surplombant l’océan. Peut-être même un toit de la ville fera-t-il l’affaire ? De là, je contemplerai la destruction sur fond de Pixies. Et au bout du compte… Il y a une chance pour que j’y vive de charmants instants.
www.dataairlines.net
Emmanuel Germond
Chiant
Finalement, il n y a pas eu l’orgie pronostiquée. Pour cette fête de fin du monde, dont je me réveille difficilement, on n’a ni perdu le contrôle ni cessé d’obéir aux regards. Certains ont pleuré en se prenant dans les bras. Tout au plus. On mourra donc ainsi, loin de nous.
www.fific.fr
Protofuse
Jamais à court d’idées(M)…
Laissez-moi vous expliquer. Voilà quelques années que j’ai compris quelque chose d’important : on peut choisir sa vie. Cela passe par le hacking du monde. Ne pensez donc pas que ça va arriver : dépensez votre énergie ailleurs ! D’ici à demain, ce que vous appelez la fin du monde… Je vais complètement pirater le monde. Je vais m’introduire dans ses circuits les plus intimes. Je vais bloquer l’ensemble des processus par des algorithmes que j’élabore depuis toujours sans savoir pourquoi, et qui prennent sens aujourd’hui.
julienbayle.net
Macha Makeïeff
Ex-Deschiennes à La Criée
Après la possible consolation des êtres chers et des plus fragiles, j’écouterai Bach pas trop fort, et je m’appliquerai à faire un grand inventaire : dans une pièce dégagée, étaler au sol et coller sur les murs avec application et sans s’arrêter toutes les choses minuscules de ma vie, s’entourer de bouts de papier, de tissu, petits objets pauvres et beaux, images, figurines. Inventer un dernier système pour dire que j’ai aimé ce monde et ses habitants. Puis écrire « Fin du monde, acte I » ou « Fin du Monde, moteur ! »
www.theatre-lacriee.com
Mathieu Poulain (Oh ! Tiger Mountain)
Taille de barbe
L’heure fatidique venue, sidéré par l’étendue des possibles, je ne pourrai probablement rien faire d’autre que m’asseoir.
ohtigermountain.bandcamp.com
Philippe Petit
Joueur de kazoo
Ben voilà, la fin du monde est annoncée pour demain et je suis en train de répondre à ta question…
www.philippepetit.info
Archeopterix
Archéologue du futur
Je termine la construction d’un sarcophage qui ne contiendra non pas ma vie et mon œuvre, à l’instar des pharaons d’Egypte, mais un témoignage à l’attention des archéologues venus d’ailleurs, qui rechercheraient des traces de notre civilisation. Ils pourront expérimenter la convivialité et le partage autour d’une partie de Super Mario Bros ou de Street Fighter. En espérant qu’ils disposent de doigts et de mains pour manipuler les joysticks… Enfin, j’aimerais que nous laissions, aux civilisations venues étudier nos derniers instants, la vision d’hommes et de femmes qui ont toujours tendu vers un avenir plus radieux pour leurs enfants. Pour terminer, je souhaite comme tout un chacun, laisser une trace de ma vie, afin de lui donner un sens.
www.leretrogamingshow.fr
Ahmad Compaoré
La batterie est un sport de combat
Tous les délires sont permis ! Alors, j’organiserai une méga jam Musique Rebelle au pied des Pyramides de Gizeh, où je réunirai mon panthéon musical : Prince, Fred Frith, Reggie Workman, Bill Laswell… Malheureusement, Elvin Jones et Tony Williams ne sont plus de ce monde, mais je serai heureux de les rejoindre pour continuer à faire résonner les rythmes de la vie, comme mes ancêtres les Pharaons ! Dreams & drums everywhere…
www.musiquerebelle.com
Régis Laugier (Hifiklub)
Rockeur fidèle
Je tenterai de me fixer, une bonne fois pour toutes, sur LA question qui une fois posée fait traditionnellement naître en moi une angoisse abyssale, une perte —écolière — de concentration, un intense tapage artériel, une confusion vocale, une déconnexion lunaire, voire, dans certains cas (où l’assistance m’est moins sympathique), un excès de langage virant au grossier. Revenons sur le contexte : je tente de finir une tartiflette au champagne (c’est fête, bientôt Noël) et ces quelques mots tombent, d’une façon si frontale que le Docteur Joseph-Ignace Guillotin en aurait certainement validé la forme : « C’est quoi ton groupe préféré ? ». Un premier réflexe consisterait à blesser à l’œil, pour s’amuser, mon adversaire-interlocuteur. N’oublions pas que nous sommes à table et que les armes domestiques s’utilisent en pareil cas de question musicale hautement déplacée. Mais il est temps de se ressaisir, car demain, c’est la Fin, et personne ne veut terminer sur une mauvaise note. Alors que faire ? La question semble si complexe qu’il serait trop aventureux de se lancer immédiatement dans quelques propositions forcément trop incertaines. Car le problème est bien là, il ne s’agit pas de dire un nom au milieu d’un hasard plus ou moins bien organisé, ni même de donner un package inspiré de cinq ou dix références. Non, il s’agit de se lancer, de résumer une vie d’écoute et de désigner l’Elu. Mon esprit est confus et des noms passent devant moi sans que je ne communique pour l’instant ma réponse : Melvins ? Minutemen ? Nirvana ? Beefheart ? Dinosaur Jr ? Robert Johnson ? Jane’s Addiction ? The Rolling Stones ? Half Japanese ? Sonic Youth ? Kyuss ? Sun City Girls ? Mingus ? Alice in Chains ? Destroy All Monsters ? Wailers ? Pearl Jam ? The Lounge Lizards ? Black Sabbath ? Butthole Surfers ? Metallica ? Coltrane ? James Chance ? AC/DC ? Appletop ? Devo ? Faith No More ? Rollins Band ? Eleven ? Slayer ? Varèse ? Motorhead ? Magma ? Ramones ? Pas mon propre groupe, non, il ne faut pas exagérer quand même ! Pas Guns N’ Roses non plus, allons… Difficile aussi de retenir uniquement un sombre projet obscur, que je me suis toujours plu à rechercher ici et là. Non, non, non, fin du monde ou pas, pression du résultat ou pas, je n’arrive pas aujourd’hui encore à répondre à cette cruelle question. Mais rassurons-nous, la fin du monde, ce n’est pas pour demain. Plan B, où est ma fourchette ?
www.hifiklub.com
Cityzen Prod
Porte-flingues
Mettre en pratique le jeu GTA version Marseille Vice City. Faire un gros carton le dernier jour de vie sur Terre m’a l’air sympa. En gros : sex, drugs & rock’n’roll.
www.cityzenprod.com
Charles Louaas (The Last)
Sex, drugs & saucisson corse
Je crois qu’instinctivement je me débrouillerai pour (au moins) apprendre les harmoniques à la guitare, histoire de crever moins con, ensuite je me ferai un grand verre de Vodka rempli de glace, histoire de me mettre au diapason de la saison. Une fois les idées bien fraîches, j’irai repérer le point culminant aux alentours. Je prendrai une chaise longue en bois (pas trop lourde, car il faut quand même la monter, hein !), une radio, un bout de cochon, des clopes et je me mettrai une émission sportive dans les oreilles tout en attendant l’heure du grand spectacle. Un saucisson corse dans la poche, du foot et des feux d’artifices… Moi, la fin du monde, je lui coupe l’herbe sous le pied.
www.facebook.com/TheLastBand
Philippe Car (Agence de Voyage Imaginaire)
Voyage, voyage
Le monde qui prend fin me fait paradoxalement agréablement rêver aux plus grands bonheurs de la vie : les enfants, les parents, les êtres chers… Impossible d’imaginer de ne pas se préparer pour un autre voyage, et donc à la taille de la valise. Ou alors, je ferai l’amour avec ma compagne et resterai enlacé avec elle jusqu’au moment fatidique. Quoi qu’il en soit, le passeport pour l’autre monde, c’est forcément l’amour.
www.voyagesimaginaires.fr
Seize Galerie
Un sacré numéro
Un vernissage à Los Angeles, le 20 décembre, avec une nouvelle exposition de l’artiste Cros2, pour être sûr d’en profiter jusqu’au bout.
www.seizegalerie.com
Cyd Jolly Roger
Roger, roger…
Nous mangerons une glace dans un lit tombant dans la mer, du haut d’une falaise de 500 mètres, le 20 décembre à minuit.
www.cydjollyroger.com
Christian Mellon (Ysaé)
Oiseau de nuit
Je partirai sur une autre planète avec ma femme, mes enfants et mes amis pour vivre une autre vie.
www.borderliner.fr
Georges Briata
Tu peux pas test’
Si je fais quelque chose, c’est que j’y crois. Mais comme je n’y crois pas, je ferai rien.
www.georgesbriata.com
Baloo (Association Blaze)
Goinfre
Je ferai l’amour à ma chérie. Cannabis, psylo, LSD. J’irai faire la fête avec les Rroms. Guitare, violon, accordéon. J’irai taguer avec mes potes. Vin rouge, pain, fromage. J’irai libérer les fous, les vieux, les taulards et les animaux du zoo. Métro, boulot, dodo. Je descendrai dans la rue en criant : « C’est bien fait pour nos gueules !!! Chèèèh !!! ». Nicolas S., Marine L.P., Jean-Claude G. J’arrêterai de perdre mon temps. Facebook, Twitter, Youtube. Je ne pleurerai pas, parce qu’on l’aura bien mérité.
lacroute.tumblr.com
Angelin Preljocaj (Pavillon Noir)
L’étoile noire
Je crois que j’essaierai de retrouver les gens que j’aime afin de partager un moment avec eux. L’amour a une force inouïe et je voudrai avoir le plus de gens possible que j’aime autour de moi pour passer ces derniers instants dans une bulle d’amour.
www.preljocaj.org
Nathalie Coste
La sse-cla
En cette radieuse et ultime journée, je m’évertue à la rendre spéciale à tous points de vue, mais étant donné que mon point de vue a toujours été le sommet d’un monticule de vêtements, d’étoffes et de dentelles — du genre installation d’Arte Povera — je replonge pour la dernière fois avec nostalgie dans les malles contenant mes collections de dentelles et cols anciens, cols de fourrure, soies anciennes et vêtements archivés, fabriqués par mes soins depuis… de très longues années. Ayant un goût tout aussi prononcé pour le drame romantique que pour la création de vêtements, je me confectionne la tenue d’Ophélie, noyée par John Everett Millais, en soie grise et métallique, rebrodée de fil d’or… On ne se refuse rien pour la fin du monde. Dans l’absolu, préférant mourir noyée que brûlée, et ne sachant pas vraiment quel glaive nous fera périr, je marche ainsi vêtue jusqu’au petit port de Malmousque, la tête ornée d’une charmante couronne de fleurs fraîches, et tout comme l’Ophélie du tableau, je m’allonge sur l’eau, et emportée par le courant et le poids de ma robe, je disparaîs dans la mer. Un spécial happening, pour un jour fatal.
www.nathaliecoste.com
L’Amateur
Pro
Je préparerai sans doute une playlist Itunes adaptée à la situation. Comme dans ce bouquin de Philip K. Dick, Dr Bloodmoney : après un désastre nucléaire, un astronaute resté en orbite diffuse de la musique et fait des lectures pour que les survivants tiennent le coup et retrouvent leurs repères d’avant le drame… Une lecture indispensable, un K. Dick loin d’être caduc, quoi.
soundcloud.com/lamateur
The FKClub
Club Med
Pour une fois, je me lèverai à sept heures, je mangerai un kilo de glace et j’irai naviguer avec ma famille. Simple.
www.myspace.com/iamthefkclub
Alter Echoes
Eh oh ! Eh oh ! Eh oh… (lol)
Nous nous contenterons d’une position de spectateur, en profitant des coups de folies des autres, mais en restant calme. Ou alors, mais cela dépend du genre d’apocalypse, nous nous la jouerons Jack Shephard, à essayer de sauver ce qu’il reste à sauver… Ou alors, nous nous en irons le plus loin possible, quelque part où le sauvage prend le pas sur la civilisation, comme en Sibérie, mais il faudra vraiment avoir beaucoup d’essence en stock… Après, c’est toujours cool, pendant une p’tite fin du monde, de faire une dernière fois l’amour, d’écouter une dernière fois les Beatles, de faire un dernier ping pong, mais c’est un peu cliché. Si ça se trouve, nous resterons chez nous : on a toujours pas maté la fin de Homeland.
www.alter-echoes.com
Jankenpopp
Gars d’Orion
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jankenpopp.free.fr/blog
Stéphane (Lollipop Music Store)
Discologue
J’écouterai pour la dernière fois le Forever Changes de Love, London Calling de The Clash, Odessey And Oracle des Zombies, All Things Must Pass de George Harrison, The Madcap Laughs de Syd Barrett, Too Much Class For The Neighbourhood des Dogs, Jeopardy de The Sound, Funhouse des Stooges, Face To Face des Kinks, The Rise & The Fall Of Ziggy Stardust de David Bowie, Orange du Jon Spencer Blues Explosion, Grammar Of Misery des Barracudas, et s’il me reste du temps, l’intégrale des Beatles. Une belle nuit…
www.lollipopmusicstore.fr
François Cervantes
Voyeur
J’irai m’asseoir au milieu du monde et je regarderai ce qui finit dans les détails. Les gens qui passent, les visages, les gens qui s’approchent et qui s’éloignent, les pierres posées sur le sol, les trous d’ombres qu’elles font dans la lumière, les arbres qui poussent. Je crois que je chercherai où est la fin de l’histoire, et où est le début de l’autre.
www.compagnie-entreprise.fr
Le Waaw
Le bunker
J’ouvrirai tous les théâtres, toutes les galeries, toutes les salles de concerts de Marseille, j’investirai tous les bars, toutes les plages, toutes les places, j’inviterai tous les artistes, musiciens, acteurs, Dj’s, chanteurs… et je livrerai 500 tonnes de confettis.
www.waaw.fr