Barry Miles – Beat Hotel – Allen Ginsberg, William Burroughs & Gregory Corso à Paris, 1957-1963 (Editions Le Mot et le reste)
Paris, 1963 : le Beat Hotel met la clé sous la porte. Sous forme de récit, Barry Miles conte les frasques et les affres de ses pensionnaires. Témoignages, dialogues authentiques et correspondances en verve nous rendent familiers Burroughs (Le Festin nu), Corso (Gasoline) et Ginsberg, à qui l’on attribuera plus tard le fameux mot d’ordre « Flower Power ». Au gré des tribulations de cette Beat Generation, on croise Breton, Artaud, Man Ray, Genet… On sourit de l’irrévérence de ces enfants turbulents comme dans cette scène mémorable où ils demandent à Duchamp de les bénir avant de découper sa cravate… On apprend aussi que c’est « une tempête transcendantale de visions colorées » dans un car pour Marseille qui donnera à Brion Gysin l’idée de sa Dreamachine. Beat Hotel offre une vision ample de cette « génération » : héroïne, hasch, séances de divination, effervescence des années 50, échanges splendides et hallucinés sur l’art…
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