De l’intelligence artificielle, on espère une assistance permanente de la machine. Dis Siri, qui suis-je, où vais-je, à droite ou à gauche ? OK Google. On attend moins son inéluctable autonomie. La faculté du robot à prendre des décisions seul. La question prégnante de la voiture autonome nous pose ces questions urgentes. Des chercheurs américains et français ont recueilli les réactions de 2,5 millions de personnes dans 230 territoires dans le monde, mises en position de dilemme moral. Avec une question : dans telle situation critique, qui doit vivre et qui doit mourir ? Peut-on écraser un handicapé pour sauver un enfant ? Faut-il épargner un SDF ou un cadre de la SOLEAM ? Les réponses recouvrent trois tendances : épargner le plus grand nombre, privilégier les humains aux animaux et sauver les enfants. Une autre, le statut social compte pour être protégé. Que transmettre à la machine qui prendra les décisions éthiques en temps réel ? Qui doit opérer ? Les héritiers des GAFA ? Si on remplaçait « accident de la circulation » par « changement climatique » ou « réaménagement de l’espace urbain », le dilemme serait égal et partagé. Que choisirait la machine si elle devait apprendre de nos réactions habituelles ? Privilégier un petit nombre ou penser au plus grand ? Conserver les vieillards ou penser aux enfants ? En toute logique, elle serait bien embêtée. Kernel error. On ferait bien d’apprendre le langage de programmation.
Victor Léo