Basquiat – (USA – 1996) de Julien Schnabel (Pathé)

Allons-y sans détour : voilà l’exemple type d’un biopic raté. Echec d’autant rageant que la matière était une source formidable, et la distribution, hors pair : pensez, Jeffrey « Broken flowers » Wright dans le rôle de Basquiat, Dennis Hooper, Gary Oldman, Elina Lowensohn, et un Bowie/Warhol peroxydé aux frontières du ridicule. Le tout verse dans la caricature de l’underground new-yorkais des années 70/80, dévisse dès lors qu’il veut rattraper son sujet dans la surenchère excentrique, s’écrase lorsqu’il tente de sonder le mal de vivre du créateur. Un bien piètre hommage pour cet artiste fondamental (mais l’exercice fut souvent source de ratage au cinéma), bien inférieur au sublime Downtown 81, faux documentaire qui suivait une tranche de vie de Basquiat lui-même au cœur d’un New York inconnu.

EV