Birds on a Wire

Aussi profondément envoûtant que la voix de Léonard Cohen, auteur du titre Birds on a Wire, le duo formé par Rosemary Standley — ex-chanteuse de Moriarty, au timbre unique — et la violoncelliste brésilienne Dom la Nena jouit d’une popularité croissante depuis la sortie de son premier album éponyme, en 2014. Très fortement basé sur des reprises, le répertoire du gracieux duo n’a pour autant rien de copieur. Au contraire : l’on pourrait plutôt qualifier ses revisites d’hommages. Les formes les plus épurées sont souvent les plus risquées, de par l’absence d’artifices, l’impossibilité de se cacher, mais certainement les plus touchantes. Mise à nue, la complicité artistique des deux femmes est d’une poésie renversante : dans une simplicité rarissime, elles chantent en français, en anglais, en espagnol, italien ou arabe les mélodies qui les ont marquées, de Brel au père de Rosemary, de Lennon à Waits, en passant par des airs populaires sud-américains ou libanais. Chacun des morceaux choisis est traité avec une telle douceur qu’il en ressort léger comme un nuage, et nous meut en cette forme vaporeuse par là même.

LPB

> Le 12/12 à la Criée (7^e)

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