Si, bien évidemment, nous nous inscrivons en faux contre la logique ultra-libérale qui sévit aux Etats-Unis, nous devons reconnaître aux Américains une politique d’intégration beaucoup plus adaptée que la nôtre aux incessants flux migratoires de la planète. Pour une seule et bonne raison… (lire la suite)
Si, bien évidemment, nous nous inscrivons en faux contre la logique ultra-libérale qui sévit aux Etats-Unis, nous devons reconnaître aux Américains une politique d’intégration beaucoup plus adaptée que la nôtre aux incessants flux migratoires de la planète. Pour une seule et bonne raison : ils perçoivent l’immigration, créatrice de croissance, comme une chose positive. Parce qu’ils la considèrent encore comme un tabou, les Européens n’y répondent quant à eux que par la répression, faisant fi du malheur qui frappe déjà la majorité des réfugiés. Alors que la construction d’un centre de rétention de sans-papiers est prévue au cœur du « carrefour de la Méditerranée », dans le quartier du Canet, il est donc grand temps de réagir. Ce que font depuis quelques semaines plusieurs individus constitués en collectif par le biais de multiples manifestations. Ce mercredi, un grand rassemblement sous la bannière « Tes papiers » est ainsi prévu à 17h devant la gare Saint-Charles. Le lendemain, la projection d’un documentaire sur le transit des migrants par le Détroit de Gibraltar prendra le relais au Polygone étoilé, tandis que samedi, un apéro-tchatche se tiendra à la Bibliothèque de Nulle Part autour du soutien aux sans-papiers. On peut également se joindre au collectif qui se réunit tous les soirs à l’Ostau dau Pais Marselhès pour un apéro militant. Rens. cccr.mars@no-log.org
On s’est déjà posé la question à plusieurs reprises : pourquoi consacrer une journée par an aux femmes ? Quelle est la véritable signification de ce « geste » international envers la moitié de la planète ? L’énigme demeure. Toujours est-il qu’elle permet ici et là de voir des débats émerger. A Marseille, le centre social Mer et Colline, décidément très actif en ce mois de mars (voir p. 15), propose ainsi une série de conférence autour du thème « Femmes et démocratie ». Débats et projections aborderont entre autres trois sujets pour le moins sensibles : la contraception, le travail précaire et les violences domestiques. Rens. 04 91 72 22 91
Le web prend une place de plus en plus importante dans le domaine de l’art contemporain, fonctionnant comme une base de données qui réagit en temps réel à la création d’aujourd’hui (Paris-art, Artkrush, Kultureflash…). Fonds documentaire qui rassemble une sélection de 170 artistes installés en région PACA, Documents d’Artistes (www.documentsdartistes.org) est devenu un site incontournable : on y trouve des dossiers avec de nombreuses reproductions d’œuvres, CV, bibliographie et textes. Créée à la Friche en 1999 par Christine Finizio et Marceline Matheron, la structure a récemment ouvert au public un excellent centre de documentation dans ses locaux (catalogues, articles de presse, éditions d’artistes, livres, CD-rom et audio, DVD…). Après de nombreuses actions de diffusion à l’étranger, l’association organise ce jeudi à 18h une présentation des éditions de la Fabrique Sensible (www.lafabriquesensible.com), créées à Marseille par l’artiste Francine Zubeil, pour la sortie de trois livres d’artistes, dont un très beau catalogue de Caroline Duchatelet.
Si, depuis quelques temps, les documentaires provoquent un engouement sans précédent et que la fiction tend à se politiser, le phénomène ne date pas d’hier. L’Anglais Ken Loach a ainsi bâti sa carrière sur le film social et militant. Et si The navigators ne figure pas parmi les œuvres majeures du réalisateur, il n’en apporte pas moins un éclairage salutaire sur une problématique éminemment d’actualité : la privatisation des services publics. Pour s’y être régulièrement frotté ces derniers mois (SNCM, RTM…), ATTAC Marseille connaît bien le sujet et propose donc la diffusion du film ce jeudi au Variétés, suivie d’un débat animé par le cinéaste Denis Piningre.