Le 11 novembre 2006, une manifestation rassemble près de 200 personnes à Marignane contre l’expulsion d’un père de deux enfants scolarisés à Marseille. Parmi elles, Florimond Guimard, professeur des écoles, militant syndical et associatif, et parent d’élève lui-même, décide de suivre à distance la voiture de police qui emmène le père de famille. A priori, rien à signaler, la manifestation s’étant déroulée dans un calme relatif. Sauf que notre homme est aujourd’hui passible de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende pour « violence en réunion avec arme par destination ». En soutien, le très actif Réseau Education Sans Frontières — héraut de la défense des sans papiers en France — propose depuis lundi une semaine d’actions culturelles et sociales sur le thème « La solidarité n’est pas un délit ». Au programme, des projections, du théâtre (avec, entre autres, le Collectif TIF) et bien sûr des conférences et débats sur le droit des étrangers et la pénalisation des actions citoyennes (voir programmation détaillée en pages Agenda). En point d’orgue, une manifestation ce samedi dès 15h à la Porte d’Aix à l’occasion de la Journée nationale de solidarité avec les étrangers et une veille citoyenne lundi prochain à Aix devant le Tribunal correctionnel où se tiendront les audiences. En ces temps troublés où la loi sur l’immigration et son fameux amendement sur l’ADN font — à juste titre — grincer des dents, on ne peut que se féliciter de cette mobilisation citoyenne et souhaiter qu’elle ne faiblisse pas (pétition de soutien sur le site www.educationsansfrontieres.org/resf13).
Comme vous pourrez le constater en parcourant notre agenda, la lecture se conjugue cette semaine à tous les modes. Et pour cause : Lire en Fête célèbre ce week-end son dix-neuvième anniversaire (et ses quatorze automnes à Marseille). La thématique nationale « Une ville, une œuvre » aurait pu s’avérer épineuse dans une ville forte de son cosmopolitisme et si propice à l’imaginaire. Sans se démonter, l’association Libraires à Marseille et l’Espace Culture ont choisi de la décliner justement à l’aune de cette particularité — en multipliant les angles d’approche comme les sujets abordés, et en élargissant le rayonnement de la manifestation dans toute la ville. En prélude au grand raout final du Parc Chanot samedi et dimanche, moult événements permettront de rencontrer des auteurs, de découvrir d’autres littératures et de faire le point sur la lecture à l’ère du langage SMS. En ouverture vendredi pour la « Nuit de l’écrit », les éditions LMX interrogeront les pratiques urbaines à travers une exposition et le Théâtre de Lenche proposera une lecture à quatre voix autour du polar marseillais à la Friche du Panier, tandis que la sympathique association Fotokino invitera la talentueuse touche-à-tout Anne Herbauts à la Cité Radieuse pour une présentation de ses livres et de ses films. Rens. 04 96 12 43 42 / http://www.espaceculture.net/
Toujours au rayon Littérature, signalons la naissance d’une nouvelle maison d’édition marseillaise, les éditions du Pôle Art. Sous la houlette de Maurence Mauro, qui anime régulièrement des soirées littéraires, la structure associative prévoit de publier quatre à cinq livres par an, dont le dénominateur commun sera la cité phocéenne et la Provence et où le polar a une place de choix. Eric Hossan et Thierry Vieille, auteurs du premier ouvrage publié, Succès volés, seront en dédicace jeudi à la mairie Bagatelle, samedi au Virgin Megastore et dimanche à la Baleine qui dit « Vagues ». Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site www.leseditionsdupoleart.com
Trouver des contacts professionnels, s’exercer dans la présentation aux entreprises, mieux connaître les activités locales et, surtout, mutualiser les forces pour plus d’efficacité, voici ce que propose l’association Act Emploi aux demandeurs d’emploi de la région en organisant ce jeudi le Markethon. Constitués en équipe, les chercheurs d’emploi iront récupérer directement à la source des promesses d’embauche, qui seront mises à disposition de l’ensemble des Markethoniens pendant huit jours en exclusivité au Centre socio-culturel des hauts de Mazargues. Alors que la traque aux chômeurs ne fait que commencer, voilà une initiative qui a du bon, valorisant la mutualité plutôt que la compétition à tous crins. Rens. 04 91 22 13 33
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