Nombreux sont les intellectuels et artistes à avouer leur intérêt pour le foot. En un sens, Monterlant, Giraudoux, Camus ou encore, plus près de nous, Serge Velletti, ont contribué à décloisonner les « genres » en introduisant le ballon rond dans leurs œuvres. Pour croiser des publics qui, malgré « l’effet Coupe du Monde 98 » ne se rencontrent que rarement, l’Espace Culture a lancé, voilà cinq ans, l’opération Lever de Rideau. Le principe : pour 25 €, vous allez voir un match de l’OM et une pièce de théâtre. La formule de cette semaine — avec le choc de milieu de tableau OM-Monaco (samedi à 17h au Vélodrome) en guise de plat de résistance et les sympathiques Dau et Catella (mercredi 12 au Toursky) pour dessert — devrait ravir tous les amateurs d’humour. Il reste quelques places, en vente à l’Espace Culture (42 la Canebière). Rens. www.espaceculture.net
Vous avez pu le constater, faute d’espace, la rubrique Ça planche a momentanément disparu de ces colonnes. L’actualité scénique n’en est pas moins particulièrement intense cette semaine. Ainsi, l’on ne saurait trop vous conseiller de visiter les nouveaux murs du Merlan, qui accueille dès mercredi l’unique Jeanne Mordoj pour un Eloge du poil tout en finesse et sensualité. Du côté du Massalia, on mise sur le cirque contemporain : après les délires melvilliens de Gulko dans Moby incarcéré, c’est au tour de la compagnie Attention fragile d’investir la Friche en installant son chapiteau pour présenter Fournaise, cabaret d’un nouveau genre sur l’héroïsme (extra)ordinaire. Aux annexes du Lenche — le Mini-Théâtre et la Friche du Panier —, la compagnie l’Egrégore poursuit son exploration de l’œuvre de Tchékhov en adaptant le classique Oncle Vania, mais aussi via la création d’un « voyage » à travers l’œuvre littéraire et la correspondance du dramaturge russe, Regarde la neige qui tombe. Enfin, aux Argonautes, les Bernardines accueillent Elisabetta Sbiroli pour l’adaptation théâtrale de Je voudrais être légère d’Elfriede Jelinek : un projet d’autant plus osé et intéressant que l’œuvre de l’Autrichienne s’impose comme un manifeste contre les formes traditionnelles de la représentation théâtrale. Bien sûr, tout ceci n’est qu’une simple sélection suggestive : des tas d’autres spectacles vous attendent sur les planches marseillaises et alentours, suivez le guide dans notre agenda !
La fièvre acheteuse de fin d’année vient à peine de commencer que l’on cauchemarde déjà sur les cadeaux de Noël. Pas d’idée ? Pas d’argent ? Pas de temps ? Une fois n’est pas coutume, Ventilo se fend d’une idée « cadeau » : Portrait de ville, une collection de petits livrets sympas et pas chers (5 € l’unité) associant textes et photos ou illustrations, à l’initiative de la galerie Cam à Yeux). Issu chacun de la collaboration entre deux artistes, les quatre ouvrages explorent la ville et vous invitent à la découvrir sous un angle nouveau, en savourant les pérégrinations photographiques de Martine Montégrandi (qui a réalisé Marseille Panier avec Jacques 2 Chabannes, Marseille Vieux Port avec Fabiène Gay Jacob Vial et Marseille Calanques avec Michel Volpes) ou le crayon bien aiguisé de Philippe Carrese (Marseille croquée, avec Fabiène Gay Jacob Vial). En vente à l’Office du Tourisme, à la Librairie Maupetit et en ligne sur Amazon. Rens. www.camayeuxmarseille.com