Britt & Arsenault – <em>Jane, le renard et moi</em> (La Pastèque)

Hélène est malmenée par ses camarades de classe qui la trouvent trop grosse. Elle n’a aucune amie et chaque jour passé à l’école est pour elle un véritable calvaire qu’elle parvient à atténuer en se réfugiant dans la lecture de Jane Eyre…
Outre la force du propos, l’essentiel réside ici dans la manière dont il nous est raconté. Le dessin marie l’épure et la force de la ligne claire à une abondance de traits bruts générant un univers visuel poétique dont la luxuriance ne dissimule pas une certaine noirceur. De la même façon, le scénario fait cohabiter l’âpreté de la vie quotidienne avec une dimension merveilleuse véhiculée par les récits que se raconte Hélène. Jane, le renard et moi nous percute de plein fouet, mais avec une certaine douceur qui découle de la grande pudeur dont font preuve Fanny Britt et Isabelle Arsenault.

BH