La garde est baissée, les coups pleuvent. Direct du droit, crochet du gauche, jusqu’au chaos. Macron et associés assaillent tout azimut. Sonnés, on ne sait plus où donner de la tête. Les jambes ne suivent plus. Les mouvements s’épuisent, dispersés et sans cible commune. Dernière attaque en règle, le train. Depuis un dernier accord européen de 2016, la fin du service public du transport ferroviaire a été fixée en décembre 2019 pour les lignes TGV, en 2024 pour le reste du réseau. Nous aurons bientôt le « choix » entre des trains bleu, rose ou vert qui se suivront sur la seule ligne Marseille-Paris, dont nous avons déjà payé les rails. Qui peut croire que la concurrence libre et non faussée verra une amélioration du secteur ? Les exemples anglais ou suédois nous montrent la voie. Augmentation des prix, sécurité défaillante, suppression de lignes et de gares. Le leader de la gauche anglaise Jeremy Corbyn a placé dans son programme la renationalisation du rail et les sondages indiquent une large approbation. Qui imagine sérieusement le futur sans transport collectif pratique, sûr et écologique ? Marseille et toute métropole régionale ne jurent aujourd’hui que par leur tramway. On se souvient que la ville phocéenne comptait une centaine de lignes à la première moitié du 20e siècle. On rame pour en développer plus de trois. Du travail à l’hôpital, de l’école à la prison, stratégie du choc et propagande quotidienne nous en font voir de toutes les couleurs. Regarde le cheminot, ce privilégié. Regarde le chômeur, cet assisté. Regarde le sans-papiers, ce « dubliné ». Regarde-toi dans la glace ou seras effacé.
Victor Léo