C’est arrivé près de chez vous | Polaris
Académie des beaux astres
Istres se dote d’une nouvelle structure artistique avec le Centre d’Art Polaris. Au cœur de la ville, ce dispositif se veut au service de tous les publics afin de mettre en valeur et partager la création contemporaine.
Polaris ou l’étoile polaire, une des plus brillantes dans le ciel… L’art comme un point de repère pour chacun d’entre nous ? C’est en tout cas l’ambition du Centre d’Art, qui ouvre ses portes en ce mois de juin à Istres. Pas moins de quatre-cents mètres carrés, en accès libre, seront dédiés à la création artistique actuelle et plus particulièrement aux arts visuels.
En l’installant au cœur du forum commercial des Carmes, la municipalité et la Métropole réaffirment ici leur ambition de mettre l’art contemporain à la portée du plus grand nombre. C’est ainsi que s’épanouira la médiation culturelle à travers les résidences d’artistes, stages, cours… Par exemple, un atelier de pratique artistique, intégré aux locaux, accueillera le public scolaire chaque matin. Mais Polaris est aussi une structure qui s’adresse aux professionnels du monde de la culture, en leur proposant dès le mois de décembre des journées dédiées aux enjeux liés à l’art, comme « Artiste, un métier ? » ou « Génération climat ».
Polaris met à l’honneur l’artiste italien Maurizio Savini qui, avec Shake your fondations, a créé pour l’inauguration un corpus d’œuvres originales. Posant un regard ironique sur la société contemporaine, ce dernier interroge un monde en mutation et fait le choix d’une matière audacieuse et ludique, le chewing-gum, pour mettre en scène son univers déstabilisant. Catherine Soria, directrice de collections, explique : « Le chewing-gum blanc, plus académique, rappelle le marbre, l’effritement d’un monde post-pandémie, tandis que le chewing-gum rose symbolise l’espoir, la régénérescence de la nature. Il est intéressant de noter le processus de domination d’un matériau qui n’est pas dédié à l’art, un matériau de consommation ancré dans un espace commercial. Notre ambition future est de connecter une constellation d’infrastructures culturelles et artistiques autour de Polaris. »
La culture poussera les murs jusqu’au dehors avec le Cracking Art Group, mouvement artistique collectif d’installations urbaines. D’immenses animaux en plastique recyclable envahiront l’espace aux alentours du musée afin de nous sensibiliser à la préservation de la nature.
À noter qu’un rendez-vous annuel de la création numérique verra également le jour, à l’automne, avec la résidence de Thibault Brunet, qui travaille sur le littoral français. Ce moment sera l’occasion d’expositions et de rencontres autour du paysage numérique, sous toutes ses formes.
Le Centre d’Art Polaris, lieu de découvertes et de transmission, ne manque pas d’ambition et nul doute que cette nouvelle structure culturelle saura trouver sa place dans notre territoire.
Amélie Falco