Ciné Dimanche – C’est quoi ton genre ? au Gyptis
Fort en thèmes
Dans le cadre de ses Ciné Dimanche, le Gyptis, récemment transformé en salle de cinéma, propose une programmation pertinente et ouverte à tous, autour du genre cinématographique. C’est quoi ton genre ? se présente comme un parcours ludique, à la (re)découverte des grandes pages du cinéma.
Les divers événements des mois passés l’ont démontré : il faudra désormais compter, parmi les salles de cinéma phocéennes, sur le Gyptis de la Belle de Mai. Une bouffée d’air pour Marseille, dont la situation critique en matière d’exploitation cinématographique est partagée par tous. Des Ciné Dimanche à la dernière édition des Rencontres du Cinéma sud-américain, en passant par la venue de Michel Gondry, la preuve est faite que la transformation du théâtre en salle de projection se révèle pertinente. Pour l’équipe programmatrice, il s’agit d’un parcours de funambule : tout en proposant une série de manifestations dynamiques ouvertes à toutes et tous, il s’agit de ne pas omettre la dimension locale essentielle, qui renoue avec l’héritage phocéen des cinémas de quartier. Le dimanche 11 mai, le Gyptis enfonce le clou, avec une proposition cinématographique simple, mais toujours efficace : la question du genre au cinéma. C’est quoi ton genre ? aborde l’image en mouvement par le prisme du critère thématique, dont les codes ne servent finalement qu’à être enfreints, du moins déclinés au fil des œuvres. Treize heures de projections non-stop, de 11h à minuit, nous permettront de (re)découvrir cinq films essentiels, de l’épopée historique (version Kubrick avec Barry Lindon, version Kurosawa avec Les Sept Samouraïs) au film fantastique (le très poétique Frankenweenie de Tim Burton), en passant par la satire politique italienne avec La Propriété, c’est plus le vol d’Elio Petri. Toutes les œuvres présentées ont fait récemment l’objet d’une restauration, ou d’une simple édition, en format numérique. Avec une mention spéciale pour Les Sept Samouraïs, présenté dans sa version définitive (plus de trois heures !). Un travail sur l’image exceptionnel qui nous offre un Toshiro Mifune au sommet de son talent.
Emmanuel Vigne