Cycle Wes Anderson à l’Institut de l’Image
Les contes d’Anderson
L’Institut de l’Image d’Aix-en-Provence offre pour cette rentrée l’occasion d’une intégrale des longs-métrages de Wes Anderson, cinéaste, scénariste et producteur brillant, devenu incontournable dans le paysage cinématographique contemporain.
Même si une grande partie de la programmation de l’Institut de l’Image d’Aix-en-Provence reste axée sur le cinéma de répertoire, l’équipe de Sabine Putorti s’offre parfois quelques saillies parmi la production cinématographique contemporaine, comme en témoigne ce cycle de rentrée consacré au réalisateur texan Wes Anderson. En huit longs-métrages, le cinéaste s’est taillé une solide réputation, et déclenche un certain enthousiasme tout autant des professionnels (auprès des festivals internationaux et de la critique bienveillante) que d’un large public. Force est de reconnaître que Wes Anderson a tissé un univers, loufoque et coloré, fort indentifiable, doué d’un grand sens de la symétrie, maîtrisant parfaitement ses castings, à commencer par la présence récurrente de l’immense Bill Murray, fil conducteur de son œuvre. Le réalisateur est l’archétype du cinéaste malin, n’hésitant pas à rendre hommage au patrimoine cinématographique (Ladislas Starewitch pour Fantastic Mr Fox), tout en faisant preuve d’une audace maîtrisée. Inutile donc de bouder notre plaisir : l’Institut de l’Image offre l’occasion d’une intégrale des huit opus, de l’excellent Rushmore (présenté le 10 septembre par le critique Stratis Vouyoucas) au très récent The Grand Budapest Hotel, peut-être l’une de ses œuvres les moins réussies, en passant par les délicieux Moonrise Kingdom et, bien évidemment, La Vie aquatique.
Emmanuel Vigne