Dälek – Abandoned language (Ipecac/Southern)

Dälek n’en finit plus de vomir sa version iconoclaste du rap. Un univers sombre, au flow lancinant, agissant en véritable contre-culture du hip-hop dans lequel tout est devenu gros : voitures, bijoux et seins… (lire la suite)

Dälek n’en finit plus de vomir sa version iconoclaste du rap. Un univers sombre, au flow lancinant, agissant en véritable contre-culture du hip-hop dans lequel tout est devenu gros : voitures, bijoux et seins. Et surtout vide de sens. Sa démarche approche celle qui a fondé certains courants « rock », comme la noise ou le post–rock s’affranchissant d’un penchant festif. On verrait bien Dälek en père fondateur du post-rap, un courant qui samplerait la musique des films de Lynch, des sons et instruments dissonants voire baroques dans une atmosphère oppressante. Pas vraiment dansante, sa musique est une invitation à l’introspection et rejoint la vocation première du rap : faire réfléchir. Fans de TTC s’abstenir.

dB