Dansem : le temps qui passe
L’Officina peut être fière : en dix ans de propositions originales et risquées, son festival Dansem est devenu un incontournable de la danse contemporaine. Un bilan positif qui révèle aussi la résistance…
L’Officina peut être fière : en dix ans de propositions originales et risquées, son festival Dansem est devenu un incontournable de la danse contemporaine. Un bilan positif qui révèle aussi la résistance d’une petite structure vaillante qui a su s’adapter et évoluer intelligemment au gré de ses recherches artistiques en Méditerranée. Mais cette année, l’Officina ne désire pas commémorer quoi que ce soit, ce n’est pas le genre de la maison… Avec le projet « Lieux de l’imaginaire », le festival programme, entre autres, une nouvelle venue, la chorégraphe turque Emre Koyuncuoglu. Cette artiste a créé le premier collectif interdisciplinaire stambouliote et présente à Marseille un travail basé sur Les trois sœurs de Tchekov, transposé dans notre monde « presque » virtuel. Une pièce sur la féminité entre fiction et réalité, à découvrir pour l’originalité du projet et la rareté de la scène turque en France. Parmi les autres propositions venues d’ailleurs, notons la présence du magnifique Virgilio Seni, qui improvisera sur les Variations Goldberg, et une exposition de Z. Perincek au titre enthousiasmant : Finalement, les uns s’en allèrent tout joyeux et les autres restèrent désolés. On sait ce qu’il nous reste à faire…
Texte : Eva D
Photo : Aylin Ozmete
Jusqu’au 27/10 à Marseille et Arles. Rens. 04 91 33 95 80 / www.dansem.org