Nini et François : Saxhorn et saxophone au NON-Lieu

Des nouvelles… du Non-Lieu

Dans un quotidien désormais gouverné par l’incertitude, nous donnons la parole aux forces vives de la culture, touchées de plein fouet par la crise sanitaire.

Fondateurs de la compagnie Nini Cabaret et gérants bénévoles du Non-Lieu, Nini Dogskin et François Billard nous font part de leurs difficultés à gérer un lieu associatif dédié au spectacle vivant en période de pandémie, alors qu’il leur faut naviguer à vue.

 

 

À quoi aurait ressemblé l’année 2020 de votre structure sans la crise sanitaire ?

Nous avions plusieurs projets en cours, soit liés à notre compagnie, soit liés à la programmation de notre lieu, et nous aurions expérimenté une progression tant en qualité qu’en fréquentation régulière.

 

 

Suite à l’arrêt brutal de vos activités provoqué par le premier confinement, avez-vous pu compter sur des soutiens physiques, psychologiques, financiers ?

Nous avons bénéficié d’un soutien financier.

 

 

Avez-vous eu la possibilité de vous réorganiser, voire de vous réinventer, afin de pouvoir profiter un minimum des quelques mois de répit partiel qui ont précédé cette nouvelle épreuve ?

Plus ou moins… Nous avons essayé de ne pas baisser les bras et avons plus ou moins fonctionné à partir de la « rentrée culturelle » en demi-salle avec port de masque durant les soirées ou activités. Le problème est resté de la réticence d’un certain public à fréquenter un endroit clos…

Quant à des retransmissions ou visiodiffusions, notre lieu étant dédié au spectacle vivant qui, entre autres, permet au public de ne pas se replier sur lui-même, le spectacle at home n’était pas pour nous une option à adopter.

 

 

Quelles sont vos attentes quant à la considération de l’État pour le milieu culturel face à cette crise sanitaire ?

Bien difficile à dire… Il est difficile d’envisager que les autorités fassent davantage pour le milieu culturel en général. D’autant plus qu’il est difficile de se projeter dans un avenir proche.

 

 

Arrivez-vous à trouver un quelconque aspect positif, qu’il soit personnel, organisationnel ou communautaire, à toutes les difficultés engendrées par ces handicaps répétitifs ?

Oui, la situation permet un certain recul et une remise en question. Un rapprochement également avec le public disponible et présent qui s’est senti davantage impliqué dans la fréquentation du lieu.

 

 

Quel est votre sentiment quant à ce deuxième confinement ? Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

Continuer à survivre durant et envisager des projets à long terme. Même si, comme dit précédemment, il est difficile de se projeter. Hélas, nous n’espérons pas reprendre nos activités ouvertes au public avant le début 2021.

 

 

Avez-vous mis en place des mesures spéciales pour garder le lien avec vos spectateurs pendant ce reconfinement ?

Nous gardons le lien par les réseaux sociaux, les sites partenaires (Jazz sur la Ville par exemple), une newsletter et notre site pour les tenir informés des projets tels que les reprogrammations. Car nous n’avons pour l’instant procédé à aucune annulation, mais bien à des reprogrammations.

 

Propos recueillis par la rédaction

 

Pour en (sa)voir plus :

www.le-non-lieu.fr

www.facebook.com/lenonlieu

www.ninicabarets.com

http://billard-djpp.tumblr.com