Emmanuel Gat convoque Mozart et affronte le virtuose par une danse technique qui rebondit sur les standards du néo classsique et du modern jazz… (lire la suite)
Emmanuel Gat convoque Mozart et affronte le virtuose par une danse technique qui rebondit sur les standards du néo classsique et du modern jazz.
On est très proche de William Forsythe dans le plaisir d’un corps mobile. Il existe une forme de danse qui joue avec les articulations et la souplesse du dos. Les en dehors sont à l’extrême, la forme du bassin oscille entre la cambrure et le rentré du ventre, le cassé du poignet, les pieds flexes. Le corps aborde et élabore des extrêmes. Que cherche le danseur dans cette forme de travail ? Il vrille ses membres, il les modifie dans une libération des énergies, quelque chose qui vous laisse K.O. Les origines israéliennes d’Emmanuel Gat ont elle une importance ? Pas forcément. K626 dialogue avec le monde de la danse, il s’adresse à Angelin Prejlocaj dans un copier-coller trop évident pour être naïf. Une forme d’extension ? Une prise de contact ? Emmanuel est avant tout un danseur, et même un très bon dans son agilité et ses variations du relâchement et de la tenue. Il semble transmettre son plaisir à un groupe proche du corps de ballet. Elles avancent synchrones, puis elles se disloquent dans un solo et un pas de deux, des diagonales, des élévations, des passage au sol : la quadrature du mouvement.
Texte : Karim Grandi-Baupain
Photo : Yifat Gat
K626 était présenté au Parc Henri Fabre lundi 26 & mardi 27