Du sang pour Dracula – (USA – 1972 – 1h43) de Paul Morrissey (René Château Vidéo)
L’intrigante et superbe scène d’ouverture présente Dracula comme une bête aristocratique valétudinaire et sur le déclin. Le spectateur se dit qu’il va enfin voir un film vampirico-artistico-intellectualo-asticot…
L’intrigante et superbe scène d’ouverture présente Dracula comme une bête aristocratique valétudinaire et sur le déclin. Le spectateur se dit qu’il va enfin voir un film vampirico-artistico-intellectualo-asticot un peu exceptionnel. Sans compter qu’il est produit par Andy Warhol, maître incontesté du pop’art. Paul Morrissey, son compère réalisateur, se chargera vite de nous faire redescendre sur terre. Au bout de dix minutes, on sait qu’on s’embarque dans un nanar de grande envergure anti-spectaculaire jusqu’au bout des ongles. Du Sang pour Dracula se vit comme un immense moment de solitude. En comparaison, celles vécues pour Dracula au Pakistan ou pour The Devil Bat sont des cris de joie. La leçon à retenir ici, c’est qu’un vampire sans sang c’est comme un communiste sans Marx, c’est drôle mais ça vaut pas un kopek.
LV