« Sans aucun état d’âme »
Ni-ni. Ni courage, ni figure. En refusant de constituer le bien nommé front républicain en opposition à l’extrême droite, l’UMP fait peine à voir. Dans leur chute, ils se rattrapent aux branches, même les plus pourries. Cela ne les empêchera pas d’avoir mal au cul, mais ça n’a pas l’air de les inquiéter. Tous les moyens sont bons, même les plus dérisoires. Le maire de Marseille ressort les vieux ciseaux de la censure et fait retirer les unes du Nouvel Obs des kiosques à journaux figurant Marie-Arlette Carlotti à la lutte contre Renaud Muselier dans une circonscription clé de la ville.
La droite française a perdu un guide, mais ce mince stratège lui a montré le chemin avant de partir. Sans alliance avec le Front national, point de salut. Pour ne pas effrayer l’électeur modéré, on fait semblant de ne rien préparer. Pour adapter l’appareil version Copé post-Sarkozy, on laisse la petite Le Pen profiter du retrait du candidat UMP pour se faire élire et on se fait rendre la politesse par sa tata Marine ailleurs. Elle n’en revient toujours pas et envoie des fleurs à Jean-François Copé qui « quand même fait des progrès en soutenant avec vigueur la consigne ni-ni. » Avant de poursuivre : « Cette avancée est appréciable (…) et nous avons entendu en tenir compte. » Dans la droite ligne, l’ancien ministre Christian Estrosi a déclaré lundi que l’UMP n’avait « aucune valeur commune » avec le PS. Cinq ans restent pour mêler les idées et les programmes, et nous sortir une droite nouvelle vague. Bleu sombre, fâcheusement.
Victor Léo