Nelson > le 22 au Café Julien
Sheraff > le 24 à l’Intermédiaire
Reverse Engineering + L’Œuf Raide + Kinokik > le 25 au Poste à Galène
Cirkus > le 25 au Moulin
Seb Martel + Mama Ohandja + Tante Hortense > le 28 au Cabaret Aléatoire
Nelson > le 22 au Café Julien
Comme la semaine dernière, on débute celle qui nous occupe avec une annulation : La Tropa, atypique trio féminin qui ne jouera finalement pas au Poste, eu égard au peu de réservations. « En vingt ans, c’est la pire année que j’ai connue pour le spectacle vivant » assure Patrice d’Angosto, directeur de l’Espace Julien, qui accueille au même soir un plateau rock monté par une asso du coin. Par manque de place, passons sur Soma et Discotrash, les locaux de l’étape, pour se focaliser sur Nelson, quatuor parisien qui offre ici une date unique dans le sud afin de promouvoir son premier album. Pour faire court, Nelson synthétise tout ce qu’on aime dans le rock indé : les mélodies noyées sous des couches de guitares, la recherche musicale alliée à une posture qui privilégie les marges. En outre, ce jeune groupe est excellent sur scène. Est-ce suffisant, messieurs-dames ?
Revolving doors (Diamondtraxx/Discograph) www.nelsonrock.com
Sheraff > le 24 à l’Intermédiaire
Depuis peu, l’Intermédiaire accueille quelques-uns des groupes qui secouent actuellement les bars rock de la capitale. Comme vous le savez sans doute, ces groupes sont souvent montés par des gamins qui sont aussi mineurs que les accords qu’ils égrènent, et dont la morgue et l’attitude restent les principales armes. Aussi, le nouveau 45-tours (vous avez bien lu) de Sheraff, comme les échos de prestations scéniques visiblement taillées du même bois qui brûle, nous rassurent sur un point : cette « scène », ce n’est pas que du vent. Les Sheraff sont un explosif combo garage-rock, nanti d’un vrai potentiel, et dont le seul tort sera d’apparaître un jour, bien malgré lui, dans un canard opportuniste et dirigé par un « grand ponte » un peu trop vieux pour faire avancer décemment la cause rock. NB : re-belote le lendemain au même endroit avec les Pollacks.
Playin’ in trees Ep (Blast Off) www.sheraff.com
Reverse Engineering + L’Œuf Raide + Kinokik > le 25 au Poste à Galène
Si leur collaboration ne date pas d’hier, le Poste à Galène et Marsatac ont décidé de renforcer celle-ci en programmant davantage de concerts ensemble. Chacun y gagne : les intéressés en termes de visibilité, et bien sûr le public, soucieux de retrouver dans le « label » Marsatac des concerts de choix. L’affaire commence plutôt bien avec un plateau estampillé Jarring Effects, le fameux label lyonnais qui a lancé High Tone, Ez3kiel ou les défunts Meï Teï Shô. Plutôt axé découverte, ce plateau colle joliment à l’identité forte du label, tant sur le plan sonore (abstraction hip-hop/electro avec L’Œuf Raide et les Suisses de Reverse Engineering) que visuel (les filles de Kinokik). Par ailleurs, notez que l’équipe de Marsatac organise également, en décembre et dans la région (Cargo de Nuit, Akwaba, Chateauvallon), une mini-tournée avec le projet One Self de Dj Vadim.
Duck & cover et Dans le même panier (JFX/Pias) http://jarringeffects.free.fr
Cirkus > le 25 au Moulin
Quand Neneh Cherry décide de revenir sur le devant de la scène avec son producteur de mari, Burt Ford, « à l’origine des carrières de Massive Attack, Tricky et Portishead », qu’est-ce que ça donne ? Un disque de trip-hop, pardi ! Ben tiens : ces deux-là auraient eu tort d’enregistrer un concerto pour flûtes berbères, à l’heure où Massive Attack demeure en bonne place dans les rayons « lounge » avec un best-of non définitif (retour prévu en 2007)… Au-delà du fait que tout cela sente un peu la naphtaline, ce Laylow ayant dix ans de retard sur sa légitime date de sortie, il reste heureusement quelques chansons, un savoir-faire indéniable et, surtout, un argument de taille : Neneh, jusqu’alors retirée des affaires, ne serait pas à l’origine du projet. Qui reste celui de Ford avec Karmil, jeune producteur happé par la ganja. En général, pour la scène, c’est pas ce qui aide le mieux…
Laylow (Wagram) www.cirkustent.com
Seb Martel + Mama Ohandja + Tante Hortense > le 28 au Cabaret Aléatoire
C’est un joli plateau qui s’est orchestré un peu à la dernière minute, quelque chose d’à la fois léger et consistant, comme une réunion informelle de gens qui s’apprécient – et pas seulement parce qu’ils ont des bricoles musicales en commun. Les présenter ici dans le détail serait vain, tant ils fourmillent chacun d’activités premières et secondaires, mais il faudrait au moins dire que Seb Martel est un musicien de l’ombre (-M-, Piers Faccini…) qui a largement montré, depuis son Ragalet inaugural, d’évidentes dispositions en matière de songwriting artisanal et délicat. Qu’il a été formé à l’école de Mama Ohandja, le « Rossignol » camerounais installé à Marseille, dont le travail a souvent été comparé à celui des Ethiopiques. Et puis, que Tante Hortense, l’un de ceux qui se cachent derrière Les Disques Bien, fait des chansons tout aussi singulières mais à Marseille. C’est fait.
Coitry ? (Because) et Mieux (Bien) www.sebmartel.com et www.lesdisquesbien.com
PLX