Entre adultes – (France – 1h20) de Stéphane Brizé avec Edith Mérieau, Vincent Dubois…
Caroline a une aventure avec Jacques. Jacques n’arrive toujours pas à se séparer de Sidonie avec qui il ne s’épanouit plus. Sidonie couche avec Patrick. Mais Patrick déconsidère Sidonie parce… (lire la suite)
Sexe, mensonges et vide(o)
Caroline a une aventure avec Jacques. Jacques n’arrive toujours pas à se séparer de Sidonie avec qui il ne s’épanouit plus. Sidonie couche avec Patrick. Mais Patrick déconsidère Sidonie parce que c’est un sombre con prétentieux et frustré qui ne se remet pas de sa récente séparation avec Aline. Aline, elle, tente de refaire sa vie avec Luc. Luc qui lorgne sur Valérie… Et ça dure comme ça pendant une heure vingt, autant dire une éternité. Entre adultes est une série de saynètes trop bavardes, filmées en DV avec, quelque part, la même atmosphère glauque que les docu-réalités de l’émission Strip-tease. Stéphane Brizé nous installe, par l’objectivité quasi absolue de son film, dans une involontaire position de voyeur. Ce qui ne met pas vraiment à l’aise et ne donne malheureusement pas une « réelle » envie de partager ces relations « sentimentales » et adultères avortées, non assumées, finies… Loin du côté aguicheur de la superbe poitrine sur l’affiche, Entre adultes est un bonbon périmé qui lasse vite. Le thème, maintes fois vu malgré son traitement cru, s’enlise dès la première séquence dans le cliché. Les longueurs s’empilent et les dialogues à la Marie-Claire se succèdent. Bref, Entre adultes parviendra peut-être à convaincre par sa structure et sa facture les lecteurs des Cahiers du cinéma ou les aficionados du néo-réalisme à la française qui, unanimement, apprécient les Bruno Dumont et autres Pascale Ferran. Pour les autres…
Lionel Vicari