Espace / Lumière / Réflexion de Miriam Prantl & Stefan Faas
À la prisée et opulente (et disputée) Fondation Vasarely, sous-titrée « Centre architectonique » parce que son enveloppe constitue aussi à elle-même une œuvre du fondateur de l’Op art, la balade vaut le voyage au-delà de son parc, de son étang et de sa vue dégagée sur les Milles ou (autre ambiance) sur le quartier boisé du Jas-de-Bouffan. Invitant régulièrement des artistes contemporain·e·s dont les travaux prolongent les recherches du chef d’œuvres de Vasarely, c’est à Miriam Prantl et Stefan Faas d’occuper les lieux impressionnants. À coups d’éclats lumineux et de lignes métalliques rutilantes, la réflexion est à lire dans tous les sens du terme. Miriam Prantl, en grande spécialiste de la lumière — et bien connue en Autriche où elle vit et travaille — a pour projet particulier de faire nuit sur la matérialité et jour sur l’illusoire. Nous plongeant dans un flottement dénué de repères sensoriels, elle est ici associée au sculpteur d’acier « miroir » Stefan Faas — allemand quant à lui —, dont les verticalités aux esthétiques mi-organiques mi-mécaniques, en tout cas déformantes, se retrouvent aussi bien dans le jardin que dans les étages. Jouant un manège attractif à l’effet dissonant, la réunion de ces deux-là (voire trois, si on compte l’hôte) promet un voyage halluciné. Enfin, chez Vasarely, on n’en est pas surpris·e.
MD