Exotica – (Canada – 1994) d’Atom Egoyam (Boomerang)
Une strip-teaseuse, un inspecteur des impôts, un voleur d’oiseaux exotiques et un homme mystérieux sont liés par une boîte de strip-tease, l’Exotica, où les uns et les autres vont se croiser et se déchirer. Histoire d’amour contrariée mais aussi exercice de style alambiqué dont la manière virtuose et artificielle de relier les fils du récit avait séduit à sa sortie critiques et cinéphiles les plus exigeants, Exotica fait aujourd’hui figure de référence dans l’œuvre d’Egoyan. Comme dans chacun de ses films, le cinéaste arménien, nous révèle couche après couche — illustré ici avec l’effeuillage de Christina — les failles et les motivations des personnages, les tenants et aboutissants du drame qui se joue. Ce que cachent les images et les non-dits, voilà ce qui intéresse et qu’interroge le réalisateur depuis Family viewing. Un chef d’œuvre sensuel et hypnotique à (re)découvrir.
HS